Un soirée à Florence

Arrivés à Pise avec 2 heures de retard (18h au lieu de 16h), nous galérons un peu à trouver notre loueur de voiture. Nous prenons la navette devant l’aéroport pour nous rendre au pôle des loueurs mais le nôtre, Centauro, n’y est pas. On demande… personne ne sait où est Centauro. Nous repartons, à pied cette fois, vers l’aéroport et là nous voyons un fourgon aux couleurs de Centauro dont les locaux se trouvent en fait à côté de l’hôtel Galilée à quelques kilomètres de l’aéroport.

On attend une éternité pour avoir enfin notre voiture et partir vers Florence. On voulait une Fiat 500 mais c’est au volant d’une C3 que nous prenons la route. Une heure plus tard, on arrive au parking que j’avais repéré. L’accès au centre de Florence, comme beaucoup de villes en Italie, est limité aux voitures autorisées. Ce parking, à côté de la gare, est juste à la limite de la zone à trafic limité et à 10 minutes à pied de notre hôtel. Un peu cher (20 € / 24 h) mais c’est l’un des moins onéreux !

Notre hôtel, Résidence la Contessina, est très bien. On est au calme car il ne donne pas directement sur la rue, on est à 10 minutes de la cathédrale, et il y a plein de restaurants dans le quartier. Ca tombe bien car il est 20h et on a faim ! Après un bon repas (pâtes, lasagnes, steak à la Florentine), nous allons jusqu’à la piazza del duomo pour voir les monuments emblématiques de Florence et gouter à la chaude ambiance nocturne.

La cathédrale et son immense dôme, le campanile et le baptistère se dévoilent au bout d’une petite rue. Tous ces monuments faits de marbre blanc, rose et vert sont somptueux. La cathédrale du 12e siècle est l’une des plus grandes églises d’Europe. On se contente de l’observer de l’extérieur, à cette heure-ci elle est fermée de toute façon. J’ai réservé des billets en ligne pour visiter tous les monuments de la piazza del duomo à partir de demain (le billet est valable 3 jours). Nous aurons accès au dôme, au Campanile (le clocher), au baptistère, à la cathédrale, à la crypte et au musée.

Puerto de la Cruz, La Laguna, La Orotava

La météo annonce de la pluie… pas de randonnée donc aujourd’hui. On part visiter les charmantes villes de Tenerife.

Puerto de la Cruz

A priori, rien d’exceptionnel ni incontournable à Puerto de la Cruz mais comme on loge dans le coin, ce serait dommage de ne pas aller y faire un tour. Il faut toujours faire attention au dénivelé par ici ; j’avais repéré le parking gratuit du parc Taoro, à proximité du centre… certes il n’est pas loin à vol d’oiseau, pourtant il est tellement perché haut que ce ne sont pas des rues mais des escaliers qui permettent de rejoindre le centre-ville. A l’aller ça va, ça descend, mais au retour ça fait mal !

Dans cette station balnéaire la plus ancienne de Tenerife, quelques maisons colorées valent le coup d’œil, tout comme le mini port dans le quartier des pêcheurs et la plage.

Il y aurait encore beaucoup à voir : le Lago Martianez conçu par Manrique, le jardin d’acclimatation, le castillo San Felipe, les plages à l’ouest de la ville… mais on préfère garder du temps pour visiter La Laguna qui, d’après tous les guides touristiques, semble être LA ville historique à voir à Tenerife.

San Cristobal de La Laguna

Communément appelée La Laguna, cette ville fut autrefois la capitale de Tenerife avant d’être détrônée par Santa Cruz. Déclaré Patrimoine mondial par l’UNESCO, son centre historique compte de nombreux palais et édifices de style colonial de toute beauté, à l’extérieur comme à l’intérieur. Les façades sculptées, les patios, les balcons en bois, les couleurs… l’ensemble est harmonieux et somptueux. D’ailleurs, le plan des rues de La Laguna a servi de modèle à plusieurs capitales d’Amérique du sud comme La Havane, Carthagène ou Lima.

Dans la calle San Augustin, on s’attarde devant la Casa Montanes, la Casa Salazar, la Fondation Cristino de Vera et le musée d’art et d’histoire qui présentent de jolies façades et des patios verdoyants ornés de belles boiseries.

Tout le centre historique déborde de charme. Ce n’est pas une ville « carte postale » pensée uniquement pour le tourisme, d’ailleurs il y a peu de boutiques dédiées aux touristes. Les étudiants de l’université et les habitants sont nombreux à se promener à l’heure de la pause déjeuner, les terrasses sont pleines, la ville est très vivante. On a bien aimé La Laguna !

Une bonne adresse pour manger : Taberna Santo Domingo

La Orotava

Des édifices du 17e siècle, des balcons en bois, de la pierre de lave, des rues pavées, quelques palmiers, des enduits colorés sur les maisons, et voilà de quoi faire encore une jolie petite ville.

Voyage en Croatie : le bilan

Ce voyage avec la famille au complet a été une vraie bouffée d’oxygène en cette période morose (note à toi, voyageur du futur : si tu ne vois pas de quoi je parle, tape Covid-19 dans ton moteur de recherche !).

Ce qu’on a aimé lors de nos vacances en Croatie

En 10 jours, nous nous sommes concentrés sur les incontournables :

  • Dubrovnik : essentiellement la vieille ville puisque nous n’avions que 2 jours pleins sur place. L’idéal est de flâner dans les ruelles pour découvrir tous les monuments, les jolies maisons, les passages, les escaliers… puis de prendre de la hauteur en faisant le tour des remparts. Cette visite est chère mais les points de vue sont vraiment exceptionnels.
  • Split : une ville hors du commun, étonnante, éclectique, pleine de charme. La vieille ville toute entière est un monument ! Le petit plus est de monter dans le clocher dans la majestueuse cathédrale pour une vue sur le dédale de rues et de toits.
  • Le Parc national des lacs de Plitvice : des cascades et des lacs, il y en a dans le monde entier. Les chutes d’eau de Plitvice ne sont ni les plus hautes, ni les plus impressionnantes, ni même les plus belles si on les considère individuellement. Ce qui fait leur singularité, ce qui les rend uniques, c’est leur nombre et leur diversité. C’est aussi la couleur de l’eau et des forêts. Ma-gni-fique !
  • Le Parc national de Krka : Krka ne se résume pas au chutes de Skradinski Buk que l’on voit partout en photo. Le parc est très étendu le long de la rivière Krka et cela vaut le coup de commencer la visite par le nord pour découvrir de nombreuses chutes d’eau, des vestiges de forteresses, le monastère orthodoxe de Krka, les chutes et la grotte de Roski slap, l’île de Visovac et son monastère, le village de Skradin et enfin les magnifiques cascades de Skradinski. En faisant la visite dans ce sens, on termine par le plus beau aux heures où le soleil donne de belles couleurs à la nature environnante.

Les hébergements de vacances en Croatie

Les hôtels sont relativement onéreux en Croatie. Nous avons privilégié la location d’appartements.

Nous avons réservé les hébergements sur Airbnb et Booking.

Split hors les murs

En dehors du palais de Doclétien, Split a encore d’autres atouts.

Notre appartement étant situé à 1,5 km à l’ouest de la vieille ville, nous avons eu l’occasion d’arpenter plusieurs fois la longue promenade le long du port, qui offre de belles vues sur la ville et permet de faire son marché parmi les yachts à louer ?

Celui-ci est à louer pour 399 000 euros la semaine (les prix psychologiques existent même sur la location de yachts de luxe !). On peut y loger à 12 personnes et il est loué avec 13 membres d’équipage.

De nuit c’est super beau.

Bizarrement, juste en face des yachts et bars branchés, un bâtiment immense est à l’abandon alors qu’un autre, tout moderne, est en construction à côté. C’est surprenant que cette verrue ne soit pas détruite, ça fait tache au milieu du reste.

En longeant les quais, on arrive face à l’immense place de la République (Trg Republike). Elle a un petit côté vénitien avec ses arcades et ses couleurs chaudes. D’ailleurs elle a été pensée pour ressembler à la place Saint-Marc de Venise. Elle forme un U ouvert au sud sur le port et la mer Adriatique.

À partir de la place de la République, on commence à longer le palais de Doclétien, caché derrière les bars et restaurants du front de mer.

À l’est des remparts, il y a un marché qui se tient tous les jours. Je voulais y acheter de l’huile d’olive mais il faut avoir confiance car elle est vendue dans des bouteilles recyclées. Comment être sûr que ce n’est pas de l’huile de supermarché ? D’ailleurs un monsieur a voulu m’en faire goûter ; son huile était dans des bouteilles carrées comme l’huile Carapelli mais sans étiquette. Et quand il l’a ouverte, j’ai entendu le bruit caractéristique d’un bouchon qui n’a jamais été ouvert… Dans le doute je n’ai rien acheté.

De notre appartement, en partant vers l’ouest, on longe la colline Marjan. Elle est interdite aux voitures et nous n’avons pas trouvé le courage de monter au sommet à pied.

Une église est incrustée dans la paroi

Nous nous contentons d’aller à l’une des plages situées à la base de la colline Marjan : Kasjuni beach. Il faut aimer être proche de ses voisins ! Et comme partout en Croatie, il ne faut pas avoir les pieds sensibles ou alors il faut être équipé de chaussures de plage car ce sont des galets.

Split – Palais de Dioclétien

Lors de nos voyages, nous n’avions jamais vu une ville comme celle-ci ! Imaginez un palais tellement immense qu’une ville puisse s’établir à l’intérieur. C’est ce qu’ont fait les splitois. Ils ont carrément investit l’ancien palais de l’empereur romain Dioclétien pour y construire leurs maisons. Forcément, avec une telle particularité, la ville est inscrite sur la liste du patrimoine mondial par l’UNESCO. Cet édifice romain gigantesque est le mieux conservé au monde.

Voyage au cœur du palais de Dioclétien

Voici un résumé (très résumé) de l’histoire : en vue de sa retraite, Dioclétien – qui était d’origine Dalmate – se fait construire un palais de près de 40 000 m² pour passer ses vieux jours au pays, sous le soleil de Split. Le genre maison de retraite de luxe un peu tape à l’œil, nichée dans une baie face à la mer Adriatique, au pied d’une colline boisée, avec des remparts et une caserne pour la protéger, des appartements privés, un temple dédié à Jupiter, des termes, etc. Une vraie ville ! Au Haut Moyen Âge, l’empire byzantin ayant pris le dessus sur l’empire romain, les habitants de la ville voisine se réfugient dans le palais et entreprennent de construire des maisons dans les remparts et contre les bâtiments antiques.

Loin de dénaturer le palais, ils en ont fait un centre-ville unique et débordant de charme qu’on ne soupçonne pas lorsqu’on longe le front de mer. Dès qu’on quitte la large promenade, ses yachts, ses bars et restos branchés, on change de monde, d’ambiance, d’époque. Passer une porte du palais, c’est un peu remonter le temps.

Même les restaurants s’adaptent et tirent parti de l’architecture des bâtiments.

Souvent, le problème est de ne pas avoir assez de recul pour observer les façades tant les rues sont exiguës.

La tour de l’Horloge

Nous sortons du palais pour faire un tour au marché et pour voir les murs extérieurs qui mesurent jusqu’à 26 mètres de haut. A l’est et au nord, ils sont plutôt en bon état. Ici encore, comme à Trogir et Dubrovnik, les pierres ayant servi à la construction du palais viennent de l’île de Brač située juste en face de Split.

L’imposante statue de Grégoire de Nin est située devant la porte nord du palais. Cet évêque du Xe siècle a réussit à imposer le vieux croate comme langue liturgique, à la place du latin. Il paraît que toucher son gros orteil porte chance…

On choisit un bon resto un peu en-dehors du palais pour déjeuner. En début d’après-midi nous achetons des tickets pour visiter la cathédrale Saint-Domnius, le Trésor, la crypte de la cathédrale et le temple de Jupiter. Axel est ravi de toutes ces visites culturelles 🙂

La cathédrale était, à l’origine, le mausolée de l’empereur Doclétien
Autel de Saint-Domnius

Le campanile, ajouté au XIIe siècle, est doté d’un escalier qui permet d’accéder au sommet. Les marches sont hyper hautes et par contre le plafond est bas. On monte en faisant autant attention à la tête qu’aux pieds ! Même moi j’ai réussi à me cogner la tête, c’est vous dire si c’est bas !

De tous côtés, les vues sur la ville-palais sont remarquables. On voit bien les enchevêtrements de toits, les cheminées de style vénitien, les ruelles et les cours, la colline Marjan et la mer Adriatique. Loin d’être une ville musée, la vieille ville compte 3000 habitants.

De la même manière que les pharaons, Dioclétien se considérait comme l’incarnation humaine d’un Dieu (humble le gars !). Pour affirmer ses origines divines et décorer son palais, il aurait fait venir d’Egypte douze sphinx en granit noir, dont deux sont visibles dans la vieille ville. L’un devant la cathédrale et l’autre, sans tête, devant le temple de Jupiter. Les autres ont été détruits.

Et devant le sphinx, on trouve le bar du Louxor… j’adooooore !

En sortant de la cathédrale, on se dirige tout droit vers le temple de Jupiter, devenu le baptistère. À l’intérieur on trouve une statue de Saint-Jean Baptiste et une plaque d’autel représentant un roi croate (la plus vieille sculpture en pierre représentant un roi européen).

Notre ticket nous donne accès au Trésor. Nous n’y connaissons pas grand chose en art sacré mais il faut reconnaître que certaines pièces sont exceptionnelles. Je suis restée un moment devant ces livres parfaitement conservés, datant du XVe siècle, et sur les pierres tombales à l’effigie de la personne décédée.

À côté du péristyle, le vestibule est très bien conservé, hormis la coupole qui a disparu.

Et sous le vestibule, les souterrains du palais accueillent des boutiques de souvenirs plus ou moins bien.

À parcourir la ville en long et en large, nous avons fait 11 km. On se repose un peu à l’appartement avant de retourner vers le port pour l’apéro.

De nuit c’est pas mal non plus…

Demain on change de thème, après la culture, l’aventure !