Le parc national de Timanfaya et la caldera blanca

Ce matin, nous avions prévu de faire la randonnée qui fait le tour de la caldera blanca mais le parc national des volcans ferme tôt, à 15h45. Donc on décide d’inverser les visites et de commencer par le parc de Timanfaya pour aller voir les fameuses Montanas del fuego. Quelques voitures nous précèdent et il faut attendre que des voitures sortent pour pouvoir entrer à notre tour. Nous n’attendons pas très longtemps et à peine 15 minutes après notre arrivée, on peut accéder au parking.

La visite du parc national se fait uniquement en bus. Un guide du parc nous indique un bus prêt à partir mais on n’a pas envie de prendre les dernières places restantes qui sont éparpillées dans le bus. Nous le laissons partir et sommes aux premières loges pour choisir nos places dans le bus suivant. On se place à l’avant et à droite, ce qui semble la meilleure option d’après les avis que j’ai lus. Les paysages volcaniques sont de toute beauté mais il est très frustrant de ne pas pouvoir descendre du bus de temps en temps pour contempler ce panorama exceptionnel. Le chauffeur marque juste quelques arrêts sans possibilité de sortir. C’est donc à travers les vitres qu’il faut se contenter d’observer le paysage. Et c’est vraiment très très beau. Tellement beau que j’ai eu beaucoup de mal à faire une sélection restreinte de photos !

Une photo moche, prise à la volée, avec le reflet du conducteur, mais qui montre bien la route fabuleuse qui traverse les volcans :

Les volcans de la zone de Timanfaya sont parmi les plus récents de Lanzarote. Ils sont issus des éruptions qui se sont succédées entre 1730 et 1736. « Le 1er septembre 1730, entre les neuf heures et les dix heures du soir, la terre s’ouvrit à Timanfaya, à deux ligues de Yaiza… et une énorme montagne s’éleva du sein de la terre » raconte le curé Lorenzo Curbelo dans son journal.

L’islote de Hilario est une zone active où la température atteint 250° en surface et 600° en profondeur. Lorsqu’un guide prend au sol du lapili qu’il nous dépose dans la main, on le jette presque aussitôt tellement c’est bouillant !

Les démonstrations organisées devant le restaurant prouvent à quel point la chaleur est intense : les broussailles déposées dans un creux s’embrasent spontanément et l’eau versée dans un tube provoque instantanément un geiser. C’est impressionnant.

On aurait pu commencer par ça mais on aime bien faire les choses à l’envers donc c’est seulement maintenant que nous allons visiter le centre d’interprétation des volcans. La visite est gratuite et pas mal faite. Je m’attendais à ce que le musée traite uniquement des volcans de Lanzarote mais il aborde les phénomènes volcaniques du monde entier, avec quand même une prédominance sur les volcans des Canaries.

On visualise bien l’ampleur des éruptions de 1730-1736, puis 1824, sur les cartes. Trente volcans sont sortis de terre. Dix villages ont alors disparu. Les terres fertiles et cultivées ont été ensevelies par la lave à l’ouest et par la cendre et le lapili à l’est.

La caldera blanca

Nous partons nous attaquer aux 9 kilomètres et 400 mètres de dénivelé de la caldera blanca, après un pique-nique au soleil sur un banc de l’ermita de las dolores à Mancha Blanca. Cette chapelle a été érigée à l’endroit où la lave se serait arrêtée, au pied des villageois qui faisaient une procession pour prier afin que la lave n’atteigne pas les maisons du village. Une jolie légende.

C’est parti pour la randonnée vers la crête de la caldera blanca. La marche d’approche n’est pas palpitante et un peu longuette. On marche dans de la caillasse grossière avant d’arriver au cratère de la montaña caldereta. Ensuite commence l’ascension vers la caldera blanca. On tâtonne un peu pour trouver le bon chemin. Il y a un départ vers la droite du volcan et un autre vers la gauche. On opte pour le chemin de gauche, réputé plus facile.

Au sommet, on domine le cratère de 300 mètres de haut et plus de 1000 mètres de diamètre. La force du vent oblige à enfiler un sweat et à se mettre à couvert ! Et encore, aujourd’hui il ne souffle qu’à 20/30 km/h mais les rafales au point le plus haut sont redoutables.

Du haut des 460 mètres de la Caldera blanca, la vue porte jusqu’à l’océan Atlantique d’un côté et aux volcans du parc de Timanfaya de l’autre.

C’est une chouette randonnée avec de chouettes paysages. On a réussi a la boucler en 2h40 (nombreuses pauses photo comprises) !

Au retour vers la maison, nous faisons un détour sur la route des vins. Les vignes abritées dans leurs trous protégés d’un muret offrent un paysage unique. Un arrêt à la Bodega la Geria pour acheter leur vin blanc sec bio et nous sommes parés pour la soirée 😉

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