Coral Gables et Winwood Walls

Pour cette dernière matinée, nous partons à pied de l’hôtel pour faire un tour dans le quartier résidentiel de Coral Gables. Les rues ombragées sont très agréables pour se promener et certaines maisons sont très chouettes. Il paraît que c’est un quartier prisé par les européens et ça ne m’étonne pas. L’absence de buildings et de voitures, les maisons entourées d’un jardin, le calme ambiant, les arbres centenaires, les fleurs… tout cela est charmant et à mille lieues de l’image bling bling de Miami.

Nous allons jusqu’à l’hôtel Biltmore où nous rentrons. Cet hôtel de luxe, datant du début du XXème, est réputé pour avoir l’une des plus grandes piscines au monde. C’est vrai qu’elle est immense et super jolie. On s’y verrait bien prendre un cocktail sur un transat.

Juste en face se trouve une petite église toute mignonne qui fait penser aux églises mexicaines avec leur intérieur en bois et grands lustres.

A quelques rues de là, on tombe sur la Venetian pool. Il s’agit d’une piscine municipale qui a pris place dans une ancienne carrière de pierre. L’idée est originale et le résultat très réussit. On se dit qu’on aurait bien passé 1 ou 2 heures ici pour se rafraichir mais le prix d’entrée nous dissuade ! 15$ par personne, ça fait un peu cher même si c’est une très belle piscine.

Nous retournons chercher la voiture sur le parking de l’hôtel et partons en direction de Winwood Walls. On galère un peu à trouver un parking car tous ceux que l’on trouve sont des terrains vagues gardés par un gars qui surveille et nous annonce 10$ pour 1 heure ! Trop cher ! On finit par en trouver un couvert, donc à l’ombre, à 5$ de l’heure. C’est mieux.

Nous déjeunons à la terrasse d’une boucherie (bonne viande, belle terrasse), The Butcher shop, puis nous partons arpenter les rues de Winwoood pour trouver les peintures murales qui font l’intérêt du quartier. Car à part ça, c’est pas reluisant ! Beaucoup d’immeubles sont en cours de destruction et/ou reconstruction pour redonner un coup de neuf au quartier et les abords sont assez pauvres.

On tombe en admiration devant pas mal de peintures qui sont franchement très réussies. Et on cherche l’ombre des murs car, dans cet univers 100% minéral, il fait une chaleur torride.

La pomme d’Apple, version orange de Floride :

Même les cheminées de l’usine sont peintes :

En 2 jours et demi passés à Miami durant ce voyage, nous avons visité Miami Beach, Coral Gables, Downtown et Winwood. Quatre lieux et quatre mondes très différents. Miami Beach est une commune à part entière, pas un quartier de Miami. Pourtant, ce sont les images de cette plage, d’Ocean drive et des hôtels Art Déco qui, le plus souvent, représentent Miami à nos yeux. Nous avons pu constater que Miami n’est pas que ça.

Vers 16h, nous nous décidons à partir pour l’aéroport… Et voilà, c’est fini !

Downtown Miami

Pour la dernière fois du voyage, on prend notre petit-déj au bord de la piscine et on prend notre temps avant de partir pour remonter de Marathon Key vers Miami.

On se gare à Downtown où on prend le Metromover, un petit métro aérien sans conducteur qui sillonne entre les buildings et fait le tour du quartier des affaires. On l’aperçoit sur le pont entre les deux buildings sur la deuxième photo.

Nous descendons à l’arrêt Bayside College pour aller déjeuner chez Bubba Gump. Le coin est très touristique. Nous nous baladons ensuite dans le parc de Bayside qui longe la mer, puis au pied des buildings. Ils ne sont pas aussi impressionnants qu’à New York mais ils ont un truc en plus : les palmiers sur les terrasses et une vue sûrement magnifique sur Miami Beach et la mer.

A 17h, nous rejoignons notre hôtel situé à Coral Gables. Ce quartier était une commune à part entière avant de devenir un quartier de Miami, qui s’étend toujours plus. C’est très chic et agréable car les rues sont bordées d’arbres énormes et jolies maisons dans un style méditerranéen. D’ailleurs, les rues portent des noms de villes ou lieux espagnols (Granada, Alhambra…). On se croirait dans une ville-jardin tellement c’est vert et fleuri.

A l’hôtel, la réceptionniste m’annonce que notre chambre n’est pas prête et qu’elle ne le sera que dans 1 heure. Normalement, on pouvait arriver à partir de 15h ! Les garçons veulent aller à la piscine mais il n’y a pas de serviettes. Je redescend à la réception (la piscine est sur le toit) qui est envahie de gens attendant leur chambre. Je n’ai pas envie de refaire la queue pour une serviette donc je demande à une femme de ménage qui m’en donne gentiment. Notre chambre nous est donnée à 18h passées. Elle est correcte mais sans double-vitrage et donne sur une avenue. On a voulu être au cœur de la ville, on aura donc les bruits de la ville. Franchement, je m’attendais à mieux pour un Courtyard by Marriot.

Pour dîner, nous arpentons le Miracle Mile – une rue avec de larges trottoirs remplie de salons de coiffure, boutiques de mariage et restos – mais les restos sont très chics et très chers ! On finit par trouver un pub qui fait l’affaire.

Sea, jet and sun

Comme je le disais hier, nous avons réservé une activité pour la matinée. Proposée par Laurent, approuvée à 200% par Léo, 70% par moi et 30% par Axel ! J’arrive à me laisser convaincre assez facilement ; Axel se rallie finalement au reste de la famille.

A 9h15, un van aux couleurs de Sunset Watersports vient nous chercher à l’hôtel. Un jeune gars dynamique, tout bronzé et conduisant pieds nus, nous emmène au Parrot Key Resort d’où nous partons pour un tour de l’île de Key West en jet-ski. 28 miles, soit 45 km, sur les eaux claires de l’Atlantique et du Golfe du Mexique.

L’avantage aux Etats-Unis, c’est qu’il n’est pas nécessaire d’avoir le permis bateau pour conduire un jet-ski – le permis voiture suffit – et en plus, c’est moitié moins cher qu’en France.

Le gars qui est venu nous chercher à l’hôtel est en fait notre guide. Un second guide ferme la marche pour s’assurer que tout le monde suit.

Nous sommes 11 personnes à partir sur 8 jets. Léo monte derrière Laurent et Axel derrière moi. On nous laisse la longueur du chenal (environ 100 mètres) pour s’entrainer… je n’arrive pas à aller tout droit ! Soit je vais à gauche, soit à droite. Ca va être long d’arriver au bout de la balade en zigzagant !! Puis en mettant un peu les gaz, je me rends compte que ça va bien mieux, alors j’accélère… un peu. Le guide nous demande qui veut aller vite et qui veut y aller tranquillement. Laurent se met dans le premier groupe et je me mets en tête du deuxième. Axel ayant pris goût à l’activité et n’ayant plus peur, moi ayant pris confiance, on décide finalement de mettre les gaz et on rejoint le premier groupe avec lequel on fera la suite de la sortie.

Dans le Golfe du Mexique, l’eau étant plus calme, on avance bien. Laurent fait une pointe à un peu plus de 65 km/h et moi 57 km//h. Ça ne parait peut-être pas rapide sur le papier mais je vous assure que, sur le jet, on a bien l’impression de vitesse !

Côté Atlantique, on fait un arrêt sur un banc de sable en pleine mer. On peut descendre des jets, l’eau est super bonne. Par contre, c’est pas facile de se baigner avec un gilet de sauvetage !

Sur l’Atlantique, une légère houle nous donne du fil à retordre. On ne sait pas s’il vaut mieux accélérer ou au contraire ralentir pour mieux aborder les vagues et on s’en prend quelques unes dans la figure (Laurent et Léo 4, Axel et moi 2) !

2h30 plus tard, nous sommes de retour, trempés, et ravis de ce baptême en jet-ski réalisé dans une bonne ambiance. On recommande sans réserve Sunset Watersports. Devin et Curt, les guides, sont vraiment super sympas et sérieux et c’est l’une des compagnies de Key West qui pratique les prix les moins chers.

Pour reprendre des forces, on déjeune au Five Guys situé juste en face après avoir récupéré notre voiture à l’hôtel. Puis nous remontons vers le nord, sur la même route qu’à l’aller puisqu’il n’y en a qu’une : un pont, une île, un pont, une île, etc. jusqu’à Bahia Honda state park où nous faisons une pause plage. Seule la plage côté Golfe du Mexique est ouverte ; la plage côté Atlantique a été partiellement emportée par Irma.

L’ancien pont à gauche et le nouveau à droite :

Les garçons tentent de voir des poissons mais il n’y en a pas beaucoup.

La plage côté Atlantique est pleine d’algues et a été ravagée par Irma :

Nous arrivons à Marathon Key en fin d’après-midi. C’est ici que nous dormons ce soir, au Skipjack Resort (très bien !). Nous allons faire un tour à Sombrero Beach. Du sable a été rapporté sur la plage mais la végétation a souffert de l’ouragan. D’ailleurs, partout dans les Keys, ce sont les plages, la végétation et les campings qui ont le plus souffert. Quelques maisons ont encore la toiture bâchée ou des planches là où les baies vitrées ont explosé, mais la grande majorité a retrouvé un aspect normal. Quelques hôtels, restaurants et maisons sont toutefois toujours fermés et en cours de reconstruction ou rénovation. Voilà ce qu’on peut voir par endroits :

Ça c’était un terrain de camping :

Quant au golf situé juste en face de notre hôtel à Marathon, si on n’avait pas vu la pancarte à l’entrée, on l’aurait pris pour un terrain vague !

La journée se termine autour de la piscine… et par un tour au Walgreen’s pour acheter de quoi calmer ma toux… c’est à dire une bouteille de vin 😉 et aussi un sirop antitussif !

Key West, la clé du Paradis ?

La journée commence, encore une fois, par un petit-déjeuner au bord de la piscine. C’est qu’on y prendrait goût…

Pas de commentaire sur la tête que font les enfants 😉 Il ne sont pas du matin !

Le gros avantage de notre hôtel, et c’est en partie pour cela que je l’ai choisi, c’est qu’il est en ville. Donc pas de voiture aujourd’hui. Nous partons à pied pour découvrir la ville de Key West. Et nous commençons par la fameuse borne qui marque le point le plus au sud des Etats-Unis : southernmost point.

On se débrouille comme on peut pour prendre une photo sans personne dessus car une ribambelle de touristes fait la queue pour se photographier sous son meilleur profil devant la borne.

La balade se poursuit au fil des rues où sont bâties de jolies petites (ou grosses) maisons, souvent à un étage ou parfois de plain pied, faites de bois, avec un porche pour profiter de la douceur qui règne ici à longueur d’année.

Le seul truc pénible, c’est l’omniprésence de lignes électriques et transformateurs devant les maisons. Ils ne connaissent pas les lignes enterrées ici !

On arrive au Fort Zachary Taylor state park qui abrite la forteresse militaire la plus au sud des USA… Forcément puisqu’elle est à côté du southernmost point ! Elle était censée protéger le port et la ville de Key West mais n’a jamais vraiment servi ; aucun coup de canon n’a jamais été tiré d’ici. En tous cas, les militaires qui faisaient les rondes avaient une bien belle vue !

On achète de quoi compléter notre pique-nique et mangeons au bord de la piscine de l’hôtel après s’être baignés. En début d’après-midi, nous allons visiter le quartier de la marina et passons encore devant de jolies maisons.

A la marina, un pêcheur nettoie du poisson et donne les restes aux pélicans. Il y a bataille à coups de becs !

Un peu plus loin, on croise de petits poissons bleus, fins et allongés, qui ressemblent à des barracudas.

Puis un manatee qui longe le quai !

On passe par le stand de Sunset watersports pour reserver une activité surprise pour demain matin…

En revenant vers le centre-ville, deux maisons valent un coup d’oeil. Truman little white house, résidence d’hiver du Président Truman, et Audubon house, résidence du peintre.

Le quartier regorge de belles maisons cossues et d’arbres tous plus impressionnants les uns que les autres. Parfois, la clôture de la maison a même dû s’adapter à l’arbre.

On trouve aussi de drôles de boutiques par ici. Comme celle-ci, sur le thème du cannabis.

Des poules et des coqs évoluent en toute liberté dans la ville… et prennent plaisir à nous réveiller dès 4h du mat’ (c’est bon à savoir si un jour vous dormez dans le centre de Key West) !!

Un cinéma aux couleurs acidulées, comme à Miami Beach, avec une Marylin devant

Un bar tapissé, des murs au plafond, de billets de 1$

Et des gens qui font de petits boulots, comme partout aux USA. Mais ce job là (teneur de pancarte) est celui qui m’interpelle le plus. On voit souvent dans les rues et, même sur le bord des grandes routes, des gens qui agitent des pancartes comme nos hommes sandwiches d’autrefois. Je tire mon chapeau à ces gens-là, qui n’ont sûrement pas d’autre choix que de faire un tel boulot.

Ce soir, nous dînons chez Pinchers. Un bon fish and chips pour nous et des burgers pour les enfants, suivis d’une Key lime pie (tarte au citron vert, une spécialité locale). Puis au lit pas tard car mon rhume, aidé par la climatisation, s’est transformé en genre de bronchite et le soir je tousse donc j’empêche tout le monde de dormir. Ça me fatigue ce rhume !

Pour répondre à la question : Key West, la clé du Paradis ? En fait, key, ne veut pas dire « clé » pour ce qui concerne les Keys de Floride mais « petite île basse », un dérivé de « caye » ou « cay ». Quoi qu’il en soit, je ne sais pas si le Paradis existe mais ce qui est sûr c’est que j’aimerais qu’il ressemble à Key West !

Rouler sur la mer par la route des Keys

Nous quittons l’hôtel vers 8h45 pour retourner dans les Everglades par l’entrée située à l’est du parc. Nous faisons une promenade nommée Anhinga Trail, du nom de ces oiseaux très répandus sur les bords des rivières et plans d’eau de Floride. Nous en avons vu à Weeki Wachee et dans les Everglades ils sont également très nombreux. Ces oiseaux ont la particularité de pêcher en plongeant pour embrocher les poissons sur leur bec.

Nous en voyons plusieurs, et aussi plein d’autres oiseaux que je suis incapable de vous nommer.

Nous avons également vu un alligator et une tortue terrestre ainsi qu’un serpent black racer sur le chemin.

On enchaîne avec une autre balade, Gumbo Limbo trail, mais Irma a fait quelques dégâts parmi les arbres et ce n’est pas très joli. Nous faisons demi-tour et allons à Pa-Hay-Hokee trail. Un ponton surélevé qui permet de voir un hammock inondé.

Cette partie du parc ne nous enthousiasmant pas trop, on fait un tour au visitor center pour voir l’expo très bien faite sur la faune des Everglades, puis vers 11h, on décide de partir vers les Keys sans aller jusqu’à Flamingo, le « terminus » des Everglades qui donne sur le Golfe du Mexique.

Les Keys de Floride sont un archipel d’une trentaine d’îles tropicales qui forment comme un chapelet à l’extrémité sud de la Floride. Après quelques gros bouchons, nous atteignons Key Largo, le première île des Keys. La route est longue mais belle. Les îles, et les ponts pour les relier, s’enchaînent les uns après les autres. On a l’impression de rouler sur l’eau. Et quelle eau… d’un bleu indescriptible avec des variations qui donnent un joli camaïeu qu’on confond avec le ciel. Un vrai décor de carte postale.

La route des Keys – la bien nommée Overseas highway – longe par endroits un vieux pont. C’est une ancienne voie ferrée, construite entre 1905 et 1912, destinée à desservir les Keys jusqu’à Key West. L’ouragan « Labor Day Hurricane » l’a partiellement détruite en 1935 ; elle a par la suite été consolidée et recouverte d’un tablier pour accueillir les voitures. De nouveaux ponts permettent désormais de faire le trajet en toute sécurité mais les portions de l’ancien pont sont conservées comme le serait un monument historique. A part la première, les photos ont été prises en roulant donc désolée pour la netteté.

Nous pique-niquons peu après Islamorada et arrivons à Key West à 15h45. Une pause piscine s’impose ! Celle du Blue Marlin Motel est aussi chaude que celle du Hyatt de Sarasota, ça fait du bien !

Puis nous partons à la découverte de Key West, la dernière île de l’archipel, et donc la plus au sud des Etats-Unis. La ville de key West est située à 145 km de Cuba.

Demain c’est la Saint-Valentin et certains hôtels et restaurants ont décoré leurs façade pour l’occasion.



A Key West, la tradition veut que l’on se donne rendez-vous à Mallory Square pour célébrer le coucher du soleil. Oui, ici c’est une célébration ! Et on est nombreux à célébrer ! Il y a du monde sur les bateaux tout autant que sur la fameuse place qui fait face à la mer.

Une fois le soleil couché, les gens lui disent « au revoir, à demain » ! C’est un rituel certes un peu ridicule, mais ici le soleil est un vieil ami fidèle qui revient chaque jour et que l’on se doit de saluer !

On file vers Duvall street pour se poser à la terrasse du Hard Rock Café où nous restons pour dîner. Les Hard Rock Cafés sont généralement de grandes bâtisses sans âme ; celui-ci est au contraire tout mignon avec sa façade bleue et ses balustrades ajourées.

La première impression que nous avons de Key West est bonne. On nous a dit tout et son contraire sur cette île. Nous on aime bien son côté bipolaire, entre station balnéaire chic et ville festive. Certes, les bars font le plein et les happy hours font des dégâts en fin de journée. Comme à Miami Beach, des ringards se prenant pour des beach boys font des allers-retours dans Duval street pour se montrer dans leur belle voiture. On croise bien quelques personnes alcoolisées en soirée mais rien de pire que sur le port de La Rochelle en été. Les maisons sont mignonnes, la mer est belle, il fait beau et chaud… nous on s’y sent bien.