Route panoramique du Blyde river canyon

Le bref aperçu d’hier soir est plutôt motivant mais nous avons aussi besoin de nous poser un peu après 15 jours de levers matinaux. Alors nous savourons ce matin le grand confort de notre maison et prenons le temps de faire un peu de shopping dans les boutiques de Graskop pendant que Léo et Axel prennent leur petit-déjeuner.

Il nous faut aussi attendre que l’eau revienne car elle est coupée. L’Afrique du Sud fait face à un gros problème d’approvisionnement en électricité à cause d’une forte demande et d’un réseau vieillissant qui ne fournit plus suffisamment. Il y a donc des coupures d’électricité plusieurs fois par jour pendant plusieurs heures (7 à 9 heures par jour en cumulé) pour délester le réseau. Ils appellent ça le load shedding. Lorsque la coupure est trop longue, comme ça a été le cas cette nuit, la pompe qui alimente la ville en eau doit se relancer pour renvoyer de l’eau dans les tuyaux et ça entraîne une coupure d’eau. En l’occurrence, ce matin l’eau n’est revenue que 2 heures après le retour de l’électricité. En étant juste de passage pour les vacances, on prend notre mal en patience, mais pour les sud-africains c’est très difficile au quotidien. Par exemple, voilà le planning pour le secteur de Graskop et Sabie, que la propriétaire du Airbnb nous a envoyé :

Beaucoup de particuliers et de professionnels ont investit dans des générateurs au fuel et des systèmes solaires pour palier à ces coupures. Donc forcément, ceux qui ont les moyens – ça inclut les touristes – sont moins impactés que d’autres.

Je ferme la parenthèse « load shedding ».

À 10 heures, nous nous mettons en route vers le nord, sur la route panoramique qui relie Graskop au Forever Blyde resort d’où on peut randonner le long du canyon. Notre idée est de faire le grand tour par Leopard trail, Guinea fowl et Kadishi trail, soit une randonnée de plus de 7 km.

Mais avant cela, nous nous arrêtons au point de vue des Lisbon falls.

Prochain arrêt : Bourke Luck potholes. Pour une fois, on apprécie de voir des potholes ! Ceux-là sont creusés par le courant des rivières dans la roche tendre. On est au point de confluence des rivières Treur et Blyde. Une promenade aménagée permet de faire le tour du site. Ce n’est pas très long mais on peut facilement y passer 45 minutes tant les vues sont belles.

Même ici ils allument des feux au bord du chemin pour brûler les herbes sèches. Nous avons pu faire la balade avant, sans être incommodés, mais les gens qui arrivent maintenant sont dans la fumée. Pas cool du tout !

En arrivant au Forever Blyde resort, nous payons le droit d’entrée à la réception et allons stationner la voiture au restaurant pour rejoindre le départ de Leopard trail. Ce complexe hôtelier est immense et c’est le parking le plus central quand on veut enchaîner les trois randonnées.

Leopard trail commence par un chemin rocailleux tout en descente avec, par endroits, de superbes panoramas sur les Three rondavels et le Blyde canyon.

Après la bifurcation sur Guinea fowl trail, plus on descend plus on on entend un bruit d’eau. On atteint alors un bassin, puis un second avec une petite cascade. C’est joli, c’est bucolique et la fraîcheur de l’eau est la bienvenue.

Ici un panneau indique « take a break ». On comprend qu’après la descente, l’heure de remonter est venue. Et en effet, ça monte sec à travers les rochers.

On hésite à remonter vers « Lower view point » par Tufa trail mais ça impliquerait de rejoindre la voiture en marchant sur la route. On préfère continuer sur Kadishi trail, au moins on marche à l’ombre. Car après s’être plaint du froid dans le Drakensberg, voilà qu’on se plaint d’avoir trop chaud ! On voit ecore une jolie cascade avant une dernière montée vers le parking.

Randonnée bouclée en 2h50 précisément. Et nous n’avons croisé presque personne. D’ailleurs le Forever Blyde resort est très calme, il semble que très peu de chalets soient occupés à cette saison.

De retour à Graskop, on va faire les magasins car Léo et Axel ont mal calculé en faisant leur valise et ils n’ont plus de caleçon propre ! On a du mal à trouver mais on finit par y arriver. Seulement ce ne sont pas des boxers, ce sont des caleçons flottants qui feront l’affaire malgré tout !

Pour cette dernière soirée en Afrique du Sud, nous retournons au Garden Shed restaurant. Axel et Laurent ont goûté du zèbre hier soir ; ce soir c’est autruche !

Croisière dans le Blyde river canyon

La nuit a été calme. On se lève à 6h30 et on quitte Talamati à 7h30. À 7h31, Axel s’exclame « oh des lions ! ». Marche arrière !!! Nous n’avons pas fait 1 kilomètre qu’on s’arrête déjà.

Un jeune couple de lions se réchauffe au soleil matinal juste au bord de la piste. On est à 4 ou 5 mètres d’eux (bien à l’abri dans notre voiture, bien évidemment).

Qui dit couple dit qu’ils peuvent potentiellement se mettre en action dans peu de temps. En période de fécondité, ils peuvent s’accoupler jusqu’à 50 fois par jour. Donc on attend… Et c’est une bonne idée ! On peut voir le mâle debout, dans toute sa splendeur.

Il nous a à l’oeil, je crois !

Quelle belle rencontre pour ces derniers instants dans le parc de Kruger ! Nous avons trouvé NOS lions nous-mêmes, nous avons pu les contempler sans autre voiture devant, sans bruit de moteur, et savourer ce tête-à-tête avec une proximité telle qu’on n’aurait jamais osé imaginer.

Ces 5 jours passés dans le parc national de Kruger ont été riches en rencontres et en émotions. Nous avons parcouru seulement la moitié sud du parc. Il resterait encore beaucoup à découvrir vers le nord mais cette durée nous semble idéale. Passer la journée dans la voiture à scruter la végétation pour y dénicher des animaux, ça peut être lassant. Donc nous partons avant d’être blasés ! Il est temps maintenant de rejoindre le troisième plus grand canyon du monde : le canyon de la Blyde river.

La plupart des points de vue et attraits du Blyde river canyon se trouvent sur sa rive gauche. Nous nous dirigeons dans l’immédiat vers sa rive droite pour faire une balade en bateau. J’ai réservé il y a quelques semaines pour la croisière de 11h et il faut arriver 30 minutes avant. On a 2h30 de route et on doit faire quelques courses, le timing est serré donc on ne traîne plus !

Croisière sur le Blyde river dam

Alimenté par plusieurs rivières, le lac formé par le barrage permet de faire une belle balade au pied des falaises colorées du canyon. On est ici dans la partie la plus au nord du Drakensberg. Déjà la route d’approche donne un aperçu des paysages.

Rien qu’en embarquant sur le bateau, sans avoir encore quitté le ponton, on est entourés de falaises vertigineuses.

Le guide nous montre des crocodiles qui lézardent au bord de l’eau. Plus loin il y a aussi des hippopotames. Ces deux espèces cohabitent souvent mais ne s’aiment pas beaucoup. Elles gardent leurs distances l’une avec l’autre.

Durant les 2 heures de croisière, les paysages sont magnifiques. On voit l’emblème du canyon de dos : les Three rondavels. Nous les verrons de face en fin de journée. Ces trois promontoires rocheux sont appelés ainsi pour leur ressemblance avec les huttes traditionnelles zouloues.

Nous allons jusqu’au visitor center pour pique-niquer. Je vous avoue qu’en voyant l’état de la route, on a hésité à aller au bout. Si le guide sur le bateau ne nous avait pas dit qu’il y avait un musée ici, on aurait pu penser que l’endroit était abandonné ! On sait en tout cas que le droit d’entrée qu’on a payé n’est pas investit dans les routes !

Le ventre plein, on part pour une courte balade en forêt (30 minutes aller-retour) jusqu’au pied d’une cascade. Il y a des arbres plutôt inhospitaliers dans cette forêt !

Ensuite il faut parcourir une centaine de kilomètres pour aller de l’autre côté du canyon, alors qu’à vol d’oiseau on est à 2 km ! Les paysages sont beaux tout du long mais la route est encore pleine de potholes, dont certains tellement énormes qu’on pourrait y casser la voiture si on y mettait une roue !

La route panoramique nous mène jusqu’au point de vue époustouflant sur les Three rondavels. C’est l’heure idéale pour la lumière, le soleil est assez bas pour mettre les reliefs en valeur et réchauffer les couleurs.

Le seul inconvénient de cette route panoramique, c’est qu’il faut payer à chaque point de vue. Au bout du compte ça fait une petite somme !

On s’arrête à Wonder view. La vue porte loin mais c’est déjà un peu dans l’ombre, ça ne rend rien en photo. Nous ne sommes plus qu’à 10 minutes de Graskop où j’ai loué une maison pour les deux dernières nuits du voyage.

Kruger NP – Talamati

Comme nous lever tôt ne semble pas avantager nos observations animales, on prend notre temps. Je me lève à 6h30 pour aller voir le soleil se lever sur la rivière Olifants pendant que les garçons restent au lit. Le panorama depuis la terrasse en contrebas du restaurant est grandiose.

Je suis d’humeur bucolique ce matin, de jolies fleurs attirent mon oeil.

Nous partons vers 7h30 en reprenant la même route qu’hier, la H1-4, en direction de Satara. On fait un crochet sur la piste S39 où des lions ont été vus hier… soit ils sont partis soit ils sont camouflés dans les herbes hautes de la savane car on ne les trouve pas. Nous retournons voir si nos lions sont toujours là sur la S147. Le couple a changé de place mais il est bien là et s’est même rapproché un peu de la piste. Au début, on n’aperçoit que le sommet de leurs têtes.

Puis la lionne se lève et ils font le petit câlin du matin !

On les observe un moment jusqu’à ce qu’ils se recouchent. On ne les voit quasiment plus. En revanche pas de trace des deux autres mâles. Nous avançons un peu pour tenter de les trouver, en vain. Nous revenons en arrière vers le couple de lions… ils ont disparu dans les herbes ! Impossible de retrouver l’endroit où ils étaient. On regarde nos photos pour essayer de localiser l’endroit où ils étaient mais rien à faire, on ne les voit pas. Une voiture arrive à ce moment-là, pas de chance pour eux, ils ne les verront pas. Ça se joue vraiment à peu de chose ; si seulement ils étaient arrivés 5 minutes plus tôt… C’est à la fois la magie et les aléas d’un safari.

Nous filons vers Satara pour y faire des courses pour le pique-nique car la boutique d’Olifants avait un choix très limité. En route, peu avant Satara, des voitures sont arrêtées. En regardant dans la même direction que les gens, Léo repère un guépard ! Tout comme les lycaons, il n’y en a que 120 dans tout le parc de Kruger. Nous sommes chanceux !

Il n’a plus de queue. On se demande s’il est né ainsi ou s’il a eu un accident.

Nous nous engageons sur la piste S100. Il parait que c’est un coin à félins. On a beau scruter les arbres et la savane, on arrive au bout en n’ayant vu que des babouins !

Avec les pluies de la nuit et de la veille, les rivières débordent sur les ponts.

On arrive alors en vue d’un gros embouteillage. Ah c’est bon signe ça !

On voit deux lionnes allongées. L’une d’elles se lève, elle boite sacrément, elle a une patte abîmée. Ce qui est dommage c’est qu’elles sont dans un endroit qui a brûlé donc le cadre n’est pas top. Dans les parcs nationaux, comme ailleurs, ils brûlent les herbes sèches pour régénérer la végétation.

Et d’un coup, on aperçoit de petites têtes derrière les pattes d’une des lionnes. Des lionceaux !!! Ils sont adorables. Ils finissent par se lever et jouent entre eux en poussant de petits cris. Ils embêtent pas mal leur mère aussi en lui grimpant dessus et en voulant téter. Au bout d’un moment, l’un d’eux s’approche des voitures. Il semble curieux.

Attention, photos très très mignonnes à suivre !

Là on peut dire que c’est la cerise sur le gâteau de voir des lionceaux ! Et sans l’aide d’un sighting board, ni d’un automobiliste sympa, ni de l’appli mobile. Juste le hasard qui, pour une fois, a payé.

Nous finissons par partir… enfin on essaie de s’extirper du bouchon ! Il y a des voitures dans tous les sens. On met bien 10 minutes avant de pouvoir passer.

Nous pique-niquons à l’aire de N’sweni (non clôturée alors qu’il y a quelques lions pas loin !) puis nous faisons un détour jusqu’au Sweni hide. Ici on peut sortir de la voiture et se mettre à l’abri dans une cabane qui donne sur la rivière. Il y a des oiseaux, des hippopotames, des crocodiles, des tortues et un troupeau d’éléphants arrive pour s’abreuver. C’est riche en faune par ici !

Sur la H6, un petit Grysbok se repose.

Sur notre trajet sur la H7, nous voyons encore un bel éléphant avec de grandes défenses et des girafes qui traversent la route.

On bifurque ensuite sur les piste S106 et S140 en direction du camp de Talamati. Laurent râle car elles sont en mauvais état, il y a pas mal de tôle ondulée, des passages boueux et des ornières dues aux récentes pluies. Et ça sur plus de 20 km ! On n’aimerait pas s’embourber ici car vu le peu de monde qui circule, on aurait des difficultés à trouver de l’aide. Et les garçons et moi n’avons pas très envie de sortir pour pousser !

Finalement on arrive à bon port (45 minutes pour faire 22 km !). Talamati est un bushveld camp. C’est à dire un tout petit camp perdu dans la savane, sans boutique, sans resto, sans réseau cellulaire et avec seulement 15 logements. Une véritable immersion en pleine nature.

Nous faisons un tour dans le camp. C’est calme. Seuls les singes vervet et les oiseaux font l’animation. Les premiers en allant voir dans les coffres des voitures s’il n’y a pas un truc à voler, les deuxièmes en chantant mélodieusement.

Comme il n’y a pas de resto, on fait un braai (le barbecue local) en utilisant du bois comme le font les sud africains. Au menu : steaks d’impala et de blesbok achetés à la boucherie de Skukuza. Et comme il fait nuit à 17h30, les garçons s’éclairent à la frontale.

Pendant que nous mangeons, on aperçoit des yeux briller dans l’obscurité. Les garçons croient voir un chat. Peut-être un chat sauvage d’Afrique ? Les yeux se rapprochent, l’animal se cache sous notre voiture puis finit par se montrer. Elle est craintive, dès qu’on avance vers elle, elle se sauve. Alors on la laisse tranquille et c’est elle qui finit par venir jusqu’à nous. Elle s’aventure même à monter sur une chaise, sûrement attirée par l’odeur des steaks, et fait sursauter Léo ! Axel sort son guide du Kruger pour comparer cette petite bête avec les images. C’est une genette. Elle est toute mignonne.

On part se coucher à 20h30, le ventre plein, contents de notre journée et heureux d’avoir vu cette petite genette. Je suppose qu’il est plus fréquent de voir ces animaux nocturnes dans un bushveld camp que dans les grands camps principaux qui sont moins calmes. Ça me conforte dans mon choix d’hébergement pour cette dernière nuit dans le Kruger.

Kruger NP – Olifants

Nous quittons Skukuza pour notre prochaine étape : le camp d’Olifants. Il pleut et il fait frais. On se demande comment se comportent les animaux avec cette météo. Est-ce qu’ils s’en fichent et vivent leur vie comme d’habitude ou est-ce qu’ils se terrent pour se réchauffer ?

Nous reprenons la H1-2. Les deux lions ne sont plus là. En revanche, une harde d’éléphants est en train de manger au bord de la route. Ils sont au moins une vingtaine avec de très jeunes éléphanteaux.

On fait une pause à l’aire de Tshokwane pour se réchauffer avec un café et un chocolat chaud. Des singes se baladent, dont une maman avec son bébé. Il est marrant, il se contorsionne pour regarder Laurent qui le prend en photo.

Encore une fois, la faune n’est pas hyper abondante ! On peut parfois rouler pendant 1 à 2 heures sans rien voir d’autre que des impalas (elles sont partout !). On croise quand même des girafes, des gnous, une outarde Kori et un mâle Waterbuck (cobe à croissant) avec de belles cornes en fin de matinée.

Puis au point d’eau de N’tsemani, on voit des hippopotames. L’un d’eux est sorti de l’eau. C’est la première fois qu’on en voit un « entier » de si près. D’habitude on aperçoit juste leurs yeux, les oreilles et le dos qui émergent de l’eau.

On déjeune au camp de Satara puis reprenons la route vers le nord. Des lions ont été signalés sur la piste S147. On s’y engage et voyons quelques voitures à l’arrêt sur le bas côté. On ne voit rien ! Il y a une sorte de touffe marron mais on se dit que c’est de l’herbe cramée ou un rocher. On avance pour en avoir le cœur net… eh non, c’est une crinière !!! Un lion est couché là. On attend qu’il daigne se lever, ou au moins relever la tête. Quelques secondes plus tard, ce n’est pas un mais deux beaux mâles qui se redressent ! Ils sont splendides !

D’un coup, on s’exclame tous « Oh il y en d’autres ! ». Un couple, qui était derrière le talus qui descend vers la rivière, se lève. La lionne ne reste pas visible longtemps mais le mâle dominant reste debout. Sa majesté se laisse admirer. Ensuite il va faire un gros câlin avec la lionne…

A quelques mètres de là, un groupe d’impalas broute nonchalamment sans avoir conscience du danger. Les impalas, c’est le casse-croûte préféré des léopards et des lions !

Enfin, le Kruger nous ravit et tient finalement ses promesses. À Etosha, en Namibie, nous n’avions vu qu’un lion d’assez loin.

J’avoue que nous n’avons pas trouvé ces lions par hasard. Ils étaient indiqués sur le sighting board à Satara et aussi sur l’appli que j’avais téléchargée sur mon portable. Alors même si on a les infos, c’est souvent avec un certain délai (y compris avec l’appli car le réseau est souvent inexistant en-dehors des camps), donc les animaux peuvent ne plus être au même endroit, mais ça aide quand même. Nouveau challenge : trouver des lions par nous-mêmes, pour un tête-à-tête inoubliable, rien qu’eux et nous. Ce serait top ! Et avec des lionceaux ce serait encore plus top !

En arrivant au camp d’Olifants, nous faisons une nouvelle rencontre. Un lycaon solitaire marche au bord de la route. Il n’y en a que 120 dans le parc, qui fait plus de 350 km de long sur 60 de large. Donc il n’est pas si courant d’en voir.

Il renifle intempestivement le sol et n’arrête pas de faire des aller-retour de chaque côté de la route. On suppose qu’il est à la recherche de sa meute car, généralement, ces chiens sauvages vivent et chassent en groupe.

On prend possession de notre immense cottage (c’est l’ancien logement du personnel, on a du chauffage et tout le confort) et la soirée se termine au restaurant du camp.

Kruger NP – une journée autour de Skukuza

La nuit n’a pas été de tout repos… mes copines les hyènes ont hurlé et ricané pendant un long moment ! C’est génial d’entendre la vie sauvage comme ça, en immersion, mais on est un peu fatigués ce matin ! Surtout que, pour optimiser nos chances de voir des animaux, on se lève avant l’aube afin de sortir du camp dès l’ouverture des portes. À 6h10 on est en route ! Nous refaisons l’itinéraire d’hier soir pour voir si les lions sont toujours là. Ils sont descendus dans le lit de la rivière donc on les voit de plus loin par rapport à hier soir.

5 minutes plus tard, une meute de hyènes tachetées traverse la route. Elles ont sûrement chassé toute la nuit (on les a bien entendues !) et viennent se reposer sur le talus au bord de la route.

On roule 10 minutes et, de nouveau, des hyènes nous passent devant. Je suis ravie car, en plus des lions et des léopards, je tenais à voir des hyènes. Nous n’en avions vu qu’une seule, de nuit et de loin, au point d’eau d’Halali à Etosha, en Namibie. Souvent décrites comme fourbes et méchantes (la faute à Walt Disney), moi je les trouve mignonnes.

Nous retournons au camp pour prendre le petit-déjeuner, puis repartons vers le sud pour faire une boucle sur la S114 et la H3. Dans les rochers, on voit deux jolies oréotragues. Ces antilopes miniatures se camouflent souvent dans les rochers où elles n’ont aucun mal à se déplacer grâce à leurs sabots pointus. Elles ne pèsent pas plus de 15 kg et mesurent dans les 40 à 60 cm. Difficile de les distinguer de loin, elles se font discrètes !

Encore un beau Rollier à longs brins qui nous domine du haut de sa branche.

Nous nous arrêtons au bird hide du Lake panic, juste à côté du camp de Skukuza. Il n’y a pas beaucoup d’oiseaux mais des hippopotames, dont deux qui n’arrêtent pas de se chamailler à coups de gueules grandes ouvertes.

On rentre déjeuner dans notre cottage. Un phacochère est en train de tondre la pelouse !

Après avoir déjeuné, on repart sur la H3. Des lions ont été vus à Transport dam alors on y va. Il y a en effet 5 lions en train de dormir de l’autre côté du plan d’eau. On les voit bien à la jumelle mais ils sont trop loin pour nos objectifs photo. En repartant du plan d’eau, on croise des Waterbucks (cobes à croissant). Ces grandes antilopes sont marrantes avec leur cercle blanc sur les fesses. Elles sont aussi très peureuses et tournent le dos dès qu’on s’arrête à leur niveau. Leurs gènes leur dictent une vigilance extrême à tout moment, comme toutes les antilopes d’ailleurs.

Tout du long de la H1-1, à part des zèbres, les innombrables impalas et quelques girafes, ce n’est pas la foule ! Ce sont les plus rares qu’on a envie de voir ! Cela dit, je ne me lasse pas des zèbre. Ils sont tellement beaux.

Donc voilà, les paysages sont beaux mais vides.

Allez, une petite photo d’impala. Les pauvres, elles sont tellement communes qu’on ne leur accorde plus d’attention. Elles sont jolies pourtant.

On traîne, on traîne, et on ne voit pas l’heure qui tourne. On a juste passé le camp de Pretoriuskop que je m’aperçois qu’il est déjà 16 h passées. Comme le temps est couvert aujourd’hui, on n’a pas vu le soleil décliner. On doit rentrer au camp avant 17h30… ça va être très chaud ! Il ne manquerait plus que ce soit maintenant, alors qu’on doit speeder, qu’on croise un animal intéressant !

Mais pas de risque, à part une hyène solitaire, rien à déclarer !

Au loin, en pleine ligne droite, on voit une voiture arrêtée. On se dit qu’on ne sera pas les derniers à rentrer au camp. En s’approchant, on constate qu’il y a un triangle orange sur la plage arrière, que l’avant gauche est complètement enfoncé et que l’Airbag s’est déclenché. Probablement une collision avec un animal qui est sorti des buissons ! La vitesse est limitée à 50 km/h mais beaucoup (les Sudaf notamment) ne la respectent pas, alors quand un animal déboule sans prévenir… Paf !

On dîne au Cattle Baron, le meilleur resto du Kruger, pour se consoler de cette journée en demi-teinte. Heureusement qu’on s’est levés aux aurores sinon on n’aurait pas vu grand chose. En voyant tous les récits de voyages et photos sur le Kruger, on s’attendait à voir une faune plus abondante. Être au bon endroit au bon moment est une histoire de chance… et elle n’était pas avec nous aujourd’hui. En regardant le sighting board ce soir, on se rend compte que des gens ont vu un léopard et des lions sur le trajet qu’on a fait ce matin. C’est un peu énervant !