La route qui relie Vientiane à Luang Prabang, en passant par Vang Vieng, est bitumée… mais pleine de nids de poule parfois énormes, parfois faisant toute la largeur de la route. Il n’y a aucune 4 voies dans la partie du Laos que nous avons visitée et la première ligne de train est prévue pour 2022, si tout va bien. Et quand on voit l’avancement des travaux, entièrement financés par la Chine, on peut en douter. D’ailleurs, au passage, quasiment tout ce qui est construit au Laos (routes, ponts, barrages et centrales hydroélectriques) est financé par des fonds étrangers : Chine, Japon, Thaïlande et Australie en particulier. Le Laos est l’un des pays les plus pauvres au monde.
Avant de partir de Vientiane, nous allons faire une petite visite à l’arc de triomphe local, le Patuxai. Il a été construit avec les restes de ciment des américains dans les années 60, donc on ne peut pas dire qu’il soit incontournable d’un point de vue artistique et architectural, mais il offre une vue panoramique sur la ville.
En route pour le lac de la Nam Ngum (du nom de la rivière qui l’alimente), nous nous arrêtons au bord de la route sur un marché alimentaire, histoire de faire connaissance avec les spécialités locales : les larves de frelons, les vers et sauterelles grillés, les crapauds, les poissons chats, les oeufs farcis mais aussi quelques fruits savoureux et les bananes grillées au feu de bois (pas mauvais mais un peu sec).
L’embarcadère où nous devons prendre le bateau pour aller à l’hôtel est situé à Tha Heua, un village de pêcheurs sur le lac de la Nam Ngum. De chaque côté de la route, on trouve des étals de poissons séchés, la spécialité du village. Les Laotiens s’en servent pour mettre dans les sauces et dans la soupe. Car ici, chaque repas commence par un bouillon, le plus souvent aux légumes et parfois agrémenté de boulettes de viande ou de poisson. Franchement, à goûter comme ça, ce n’est pas très bon et le goût reste longtemps en bouche !
Les peaux de poissons en train de sécher au soleil pour faire des chips à mettre dans la soupe :
Notre hôtel et, au premier plan, une station de pêche en bambou :
Après le déjeuner, nous partons en bateau pour aller prendre le café chez l’habitant. Le café n’étant généralement pas très bon, on sort à l’arrière de la maison pour jouer avec les enfants qui n’attendent que ça malgré leur timidité. J’ai apporté des frisbees et des flacons pour faire des bulles. Axel et Léo montrent aux enfants comment s’en servir et les autres jeunes du groupe se joignent à eux.
On observe quelques scènes de vie. Les pêcheurs, les enfants qui sautent dans le lac, ceux qui se baignent sous les maisons…
Le reste de la balade est un peu long car le paysage n’est pas varié et nous ne pouvons pas visiter la fumerie de poisson (pas sûre qu’on dise fumerie… bref, c’est l’endroit pour fumer et sécher le poisson afin de le conserver plus longtemps car les gens n’ont pas les moyens d’avoir un frigo) ni l’école du village car on est dimanche 🙁
Seuls les jeunes passent un bon moment sur le toit du bateau. La séance de frisbee a eu l’avantage de les rapprocher et ils ne se quittent plus.
Du coup, le reste de la soirée se passe autour de la piscine flottante sur le lac, d’un mojito à l’alcool de riz et d’un bon repas.