Deuxième jour
J’avais promis du désert… voici donc du désert !
Il faut savoir que le parc des Bardenas Reales n’est desservi que par une piste en graviers, voire en cailloux, qui fait le tour de la base militaire qui a eu l’idée saugrenue de s’implanter au milieu de ce magnifique paysage. Je craignais que la piste ne soit impraticable par endroits car il a plu il y a 2 jours et que le sol est argileux, mais ça roule. On prend une carte au point information à l’entrée du parc (qui n’informe pas de grand chose !) et nous voilà partis, cahotant sur la piste à travers ces paysages désertiques !
On admire les reliefs plissés et ravinés qui se détachent superbement sur le ciel bleu. La météo est très favorable et le soleil d’automne a l’avantage de ne pas « cramer » les couleurs de la roche, en revanche on se serait bien passés du vent ! On a subi el Cierzo, une sorte de Tramontane, durant 2 jours, un truc à vous rendre fou !!!
Une bonne partie de la journée, nous avons assisté aux manœuvres des militaires qui occupent le centre du parc. Il paraît que les exercices actuels sont planifiés par l’OTAN. Le matin, les pilotes d’hélicoptères ont montré leur savoir-faire et l’après-midi c’était au tour des avions de chasse qui ont enchainé des piqués vertigineux, vrilles, et remontées fulgurantes au dessus du champ de tir. Ils n’ont pas lâché de bombe mais, pour sûr, ils ont l’air d’être prêts à l’attaque !
Le seul problème dans ce parc, c’est la signalisation. A part le belvédère situé après l’entrée, les points d’intérêt sont mal indiqués et les parkings inexistants. On se gare où on peut et on tâtonne pour trouver les balades intéressantes. On tâtonne tellement qu’on se plante à plusieurs reprises et notamment pour notre première balade. L’unique endroit qui soit bien indiqué, et dont l’accès est formellement interdit, c’est la base de l’armée de l’air… sauf que là où on s’est arrêté, il n’y avait pas de panneau et nous sommes entrés en territoire défendu !!! Aucune sirène n’ayant retentit, aucune herse ne s’étant dressée et aucun soldat n’étant venu nous déloger par la force, dès que nous avons compris notre méprise, nous sommes allés voir plus loin. Dommage, le coin était joli :
Et plus loin, en atteignant las Cortinillas, c’était encore plus joli ! J’aime bien le petit chapeau de pierre qu’on voit à droite de la 2ème et de la 3ème photo, il me rappelle le Mexican Hat du côté de Monument Valley !
On avale nos sandwiches dans la voiture car il y a trop de vent pour déjeuner dehors :-(, puis on poursuit notre trajet toujours en cahotant sur la piste et en admirant les piqués de la mort des avions de chasse. L’heure n’est pas la mieux choisie pour entamer une randonnée mais on part quand même pour approcher la Pisquerra, l’un des sommets du parc. Après une vaine tentative qui nous mène au bord d’un canyon, on reprend la voiture et on s’arrête une centaine de mètres plus loin. Cette fois ça le fait, même si la première rando devait être probablement mieux. Peut-être qu’un glissement de terrain a emporté le chemin, ou peut-être que nous n’étions pas au bon endroit. Vu que rien n’est signalé et qu’aucun chemin de rando officiel n’existe, difficile de s’orienter correctement. Bref, on part de la piste qui mène à El Paso et on réussit à faire une belle balade vers la Pisquerra.
Les garçons s’amusent à ramasser des petits cailloux de toutes les couleurs, des jaunes, des violets, des rouges… qui vont sûrement garnir mes pots de fleurs une fois de retour à la maison 😉 En grimpant sur les reliefs, ils se prendraient presque pour Indiana Jones à la recherche d’un quelconque trésor bien caché dans les replis de la roche.
El Rallon, l’autre relief bien connu des Bardenas Reales, se trouve juste à côté de la Pisquerra. Comme aucun chemin de semble mener à sa base, on se contente de le photographier bien que le soleil de milieu de journée ne le mette pas en valeur.
Des vautours nichent au sommet mais nous n’en verrons aucun en vol. Par contre, on a vu beaucoup d’aigles royaux planer élégamment aux côtés des avions !
A ce stade, on décide de faire demi-tour plutôt que de boucler la boucle car je n’ai rien repéré de remarquable au sud du parc. On reprend donc la direction du Castil de tierra, que nous avons royalement négligé à l’aller. En chemin, on traverse une zone de bas reliefs ravinés, au sol craquelé très photogéniques :
On fait enfin le tour du fameux Castil de tierra (château de terre), l’emblème du parc, qui prend des formes différentes selon les angles de vue :
Les formations rocheuses, la végétation semi-désertique, les aigles à tête blanche, les anciennes cabanes abandonnées… on doit bien avouer qu’on adore et que tout cela nous rappelle un peu l’ouest américain !!! Las Bardenas Reales ravivent en nous l’envie de retourner aux USA pour explorer de nouveaux déserts !
On prevois ce voyage en septembre et vos photos et récits nous guide dans la préparation. Merci.impressionnants paysages.
Superbes photos et récit, merci.
Combien de temps faut il compter pour faire ce que vous avez fait?
Si vous avez une adresse pour un hôtel dans le coin ce serait sympa aussi.
Merci encore d’avoir partagé cette petite aventure.
Bonjour, le parc des Bardenas n’est pas très étendu donc en deux jours on peut faire la piste et quelques balades à pied. Après on peut visiter les alentours comme nous l’avons fait et on arrive facilement à passer 5 jours sans s’ennuyer. Nous avons logé au Bed4you à Tudela, un hôtel très correct et pas très cher, avec petit-déjeuner inclus, en périphérie de la ville.
Merci beaucoup pour votre réponse, cela va beaucoup nous aider pour notre futur voyage.