Le temps est morose ce matin. Pas de soleil à l’horizon… Direction la Basilique San Marco, dont nous avons hâte de découvrir les coupoles, mosaïques dorées et autres splendeurs comme les fameux chevaux qui surplombent le portail. Ces chevaux ont vu du pays car ils ont été piqués par les Vénitiens à Constantinople au XIIIème siècle pour être placés sur la basilique San Marco, puis Napoléon Bonaparte les a piqués à son tour au XVIIIème pour les promener à Paris ! Ils ont finalement été rendus aux vénitiens par les autrichiens. Aujourd’hui, ces chevaux sont conservés à l’intérieur de la basilique ; ceux qui ornent la façade sont des copies. Depuis le balcon où ils ont pris place, on a une belle vue sur la place San Marco et son agitation quotidienne. On peut, par exemple, observer le jeu du chat et de la souris entre les policiers municipaux et les vendeurs clandestins de graines pour pigeons (et perches à selfies) ! Il est en effet interdit de nourrir les pigeons à Venise (je parle bien des volatiles, pas des acheteurs de perches à selfies !).
La photo ci-dessus a été prise plus tard, une fois le soleil de retour.
La vue, en direction du Grand Canal, depuis le haut de la Basilique sur la piazetta San Marco est superbe… même sous les nuages !
Lorsque l’on regagne l’intérieur de la basilique par la loggia, les mosaïques ne sont pas encore éclairées. Mais dès que le préposé à l’interrupteur daigne actionner le bouton magique, le spectacle est de toute beauté, étincelant ! Son surnom de Basilique d’or n’est pas usurpé. Par contre, faut pas se louper car ce n’est éclairé, en semaine, qu’une heure par jour à partir de 11h30 (à peu près, hein !). Je crois que le week-end c’est toute la journée mais il y a aussi plus de monde.
Il faut savoir que l’entrée de la Basilique est gratuite mais que tous les petits « plus » sont payants (trésor, accès à la loggia, pala d’oro) et qu’il faut déposer avant les sacs à dos à la consigne qui se situe à 50 mètres dans une petite rue. Laurent n’a pas voulu m’écouter et a tenté d’entrer avec son sac à dos. Résultat, il s’est fait refouler !
Après un petit tour dans le quartier, nous avons dégusté de très bonnes pizzas à la Trattoria all’Antica Sacrestia, un resto bien caché dans une mini ruelle, à l’écart de la foule du quartier San Marco. Durant le déjeuner, une pluie fine a fait son apparition. C’est sous un ciel bas et une atmosphère humide que nous avons sillonné les ruelles et ponts du quartier du Castello, s’arrêtant dans les églises pour se mettre à l’abri, découvrir encore des oeuvres parfaitement réalisées, des cloîtres et même brûler un cierge ! C’est Léo qui a voulu allumer un cierge dans l’église San Francesco della vigna pour souhaiter longue vie et santé à toute la famille.
Le cloître de San Francesco della vigna :
C’est aussi dans ce quartier du Castello que se situe l’Arsenal de la République Sérénissime, témoin de la puissance maritime de l’empire vénitien et toujours en activité.
Une visite de la petite église de San Giorgio dei Greci s’impose. L’intérieur est richement décoré (photos interdites donc vous n’en verrez pas !) et son campanile, comme tant d’autres penche.
Arrêt dans un atelier de fabrication de masques vénitiens :
Après cette longue marche dans le Castello, nous rejoignons notre quartier de résidence et le Bar Torino sur le Campo San Luca, où nous boirons presque chaque fin d’après-midi un bon chocolat chaud bien épais comme savent si bien le faire les italiens.
De retour à l’appartement, Laurent voit sur son téléphone que la station météo connectée qui est à la maison (la classe, hein !) indique une forte baisse de température à l’intérieur. Pas normal… La chute soudaine du mercure n’a probablement pas plu à la pompe à chaleur et il fait à peine 14° dans la maison… appel d’urgence aux parents pour aller résoudre le problème et qu’on ne se gèle pas en rentrant vendredi soir !