Nous quittons Skukuza pour notre prochaine étape : le camp d’Olifants. Il pleut et il fait frais. On se demande comment se comportent les animaux avec cette météo. Est-ce qu’ils s’en fichent et vivent leur vie comme d’habitude ou est-ce qu’ils se terrent pour se réchauffer ?
Nous reprenons la H1-2. Les deux lions ne sont plus là. En revanche, une harde d’éléphants est en train de manger au bord de la route. Ils sont au moins une vingtaine avec de très jeunes éléphanteaux.
On fait une pause à l’aire de Tshokwane pour se réchauffer avec un café et un chocolat chaud. Des singes se baladent, dont une maman avec son bébé. Il est marrant, il se contorsionne pour regarder Laurent qui le prend en photo.
Encore une fois, la faune n’est pas hyper abondante ! On peut parfois rouler pendant 1 à 2 heures sans rien voir d’autre que des impalas (elles sont partout !). On croise quand même des girafes, des gnous, une outarde Kori et un mâle Waterbuck (cobe à croissant) avec de belles cornes en fin de matinée.
Puis au point d’eau de N’tsemani, on voit des hippopotames. L’un d’eux est sorti de l’eau. C’est la première fois qu’on en voit un « entier » de si près. D’habitude on aperçoit juste leurs yeux, les oreilles et le dos qui émergent de l’eau.
On déjeune au camp de Satara puis reprenons la route vers le nord. Des lions ont été signalés sur la piste S147. On s’y engage et voyons quelques voitures à l’arrêt sur le bas côté. On ne voit rien ! Il y a une sorte de touffe marron mais on se dit que c’est de l’herbe cramée ou un rocher. On avance pour en avoir le cœur net… eh non, c’est une crinière !!! Un lion est couché là. On attend qu’il daigne se lever, ou au moins relever la tête. Quelques secondes plus tard, ce n’est pas un mais deux beaux mâles qui se redressent ! Ils sont splendides !
D’un coup, on s’exclame tous « Oh il y en d’autres ! ». Un couple, qui était derrière le talus qui descend vers la rivière, se lève. La lionne ne reste pas visible longtemps mais le mâle dominant reste debout. Sa majesté se laisse admirer. Ensuite il va faire un gros câlin avec la lionne…
A quelques mètres de là, un groupe d’impalas broute nonchalamment sans avoir conscience du danger. Les impalas, c’est le casse-croûte préféré des léopards et des lions !
Enfin, le Kruger nous ravit et tient finalement ses promesses. À Etosha, en Namibie, nous n’avions vu qu’un lion d’assez loin.
J’avoue que nous n’avons pas trouvé ces lions par hasard. Ils étaient indiqués sur le sighting board à Satara et aussi sur l’appli que j’avais téléchargée sur mon portable. Alors même si on a les infos, c’est souvent avec un certain délai (y compris avec l’appli car le réseau est souvent inexistant en-dehors des camps), donc les animaux peuvent ne plus être au même endroit, mais ça aide quand même. Nouveau challenge : trouver des lions par nous-mêmes, pour un tête-à-tête inoubliable, rien qu’eux et nous. Ce serait top ! Et avec des lionceaux ce serait encore plus top !
En arrivant au camp d’Olifants, nous faisons une nouvelle rencontre. Un lycaon solitaire marche au bord de la route. Il n’y en a que 120 dans le parc, qui fait plus de 350 km de long sur 60 de large. Donc il n’est pas si courant d’en voir.
Il renifle intempestivement le sol et n’arrête pas de faire des aller-retour de chaque côté de la route. On suppose qu’il est à la recherche de sa meute car, généralement, ces chiens sauvages vivent et chassent en groupe.
On prend possession de notre immense cottage (c’est l’ancien logement du personnel, on a du chauffage et tout le confort) et la soirée se termine au restaurant du camp.