Hier nous avons découvert l’Anaga, sa forêt primaire, son ambiance mystérieuse et fantastique. Aujourd’hui nous partons pour le volcanique Parc national du Teide. Pour rejoindre la route qui monte vers le Teide, le GPS nous fait prendre des rues que la voiture peine à monter à fond de seconde !
Premier arrêt le long de la sinueuse route TF 21 pour une fleur de pierre dans son écrin de pins des Canaries.
Il y a un phénomène fréquent aux Canaries qui s’appelle la Calima. Les alizés, qui sont des vents soufflant d’est en ouest dans la zone équatoriale, amènent dans leur sillage du sable du Sahara qui vient brouiller le ciel. Nous ne nous en sommes pas aperçu hier sur la côte nord, mais en passant aujourd’hui sur le versant sud de la zone montagneuse qui occupe tout le centre de l’île, c’est assez frappant.
On avait prévu de faire la rando autour de los Roques de Garcia mais il n’y a aucune place sur les parkings et on se dit que les vues seraient plus appréciables sans ce ciel brouillé par la Calima. On décide donc de mettre le cap sur le deuxième objectif de la journée : la randonnée jusqu’au « Paisaje lunar » (paysage lunaire).
Sur le trajet pour aller vers le village de Vilaflor d’où part la rando, nous faisons une pause photo au belvédère aménagé le long de la magnifique route TF 21 pour apercevoir le cône parfait du Teide, point culminant de l’Espagne (3715 m), et las Roques de Garcia à son pied. La Calima brouille bien le paysage.
Deuxième arrêt dans le village de Vilaflor pour acheter de quoi pique-niquer car on a tout oublié dans le frigo. On pourrait partir du village pour faire la randonnée mais cela ajouterait 5 km aller-retour et pas mal de dénivelé. Comme on aime les défis et la difficulté… on préfère avancer un peu en voiture sur la piste un peu cahoteuse parfois. On suit donc la piste « Madre del agua » sur plusieurs kilomètres jusqu’à trouver le petit panneau en bois.
A l’intersection peu après le départ, nous prenons à gauche pour faire la boucle dans le sens des aiguilles d’une montre. Le chemin monte ensuite tout du long, d’abord dans une forêt clairsemée de pins des Canaries. Ces grands arbres filiformes apportent une touche de couleur dans les paysages volcaniques. Profitant de l’humidité apportée par les nuages qui s’accrochent fréquemment aux flancs des volcans, ils ont la faculté de pousser dans ces sols qui semblent pourtant si arides et stériles. Leur autre faculté est de résister aux incendies grâce à leur écorce épaisse et riche en sève qui protège le cœur de l’arbre.
On passe devant des grottes formées dans la roche, des ruines Guanches (premiers habitants de l’île) puis on traverse ensuite une zone de roche claire et friable qui a été sculptée par la pluie et le vent.
Et on atteint enfin le fameux « paisaje lunar », pas très étendu et assez loin du belvédère. C’est joli mais on ne peut pas aller jusqu’au pied de ces petites cheminées de fées donc reste un peu sur notre faim ! Des hollandais à côté de moi comparent cela à Bryce canyon. Ok c’est le même type d’érosion mais on est quand même très loin des paysages grandioses de Bryce canyon.
On trouve un coin tranquille pour le pique-nique avant de faire la boucle retour.
On ne peut pas s’empêcher de faire de nouveaux arrêts sur les points de vues de la route TF 21. Décidément, cette route est un ravissement, à l’aller comme au retour on découvre des paysages magnifiques et très changeants.