Nous sommes arrivés hier soir à l’aéroport d’Arrecife avec 20 minutes d’avance que nous avons largement reperdues puisque nous avons attendu 2h30 au comptoir du loueur de voiture (Cicar est réputé… peut-être trop !).
Ce matin je découvre les premières joies des vacances à Lanzarote : boire mon café sur la terrasse ensoleillée de la maison, en plein mois de février, et prendre mon temps.
Dans l’antre du volcan El Cuervo
Lanzarote est une île volcanique qui est apparue il y a plusieurs millions d’années. Sur une surface de seulement 60 km sur 25, l’île compte une centaine de volcans et 300 cratères ! El Cuervo est le premier volcan à être entré en éruption lors de la longue période d’activité volcanique qui a commencée en septembre 1730. À partir de ce moment, les éruptions se sont enchaînées durant près de 6 ans, prenant fin au début de 1736. Ces phénomènes volcaniques ont modifié la physionomie de l’île, en recouvrant près d’un tiers de sa surface, notamment des terres fertiles, et en créant une trentaine de nouveaux volcans, dont El Cuervo fut le premier.
El Cuervo est caractéristique des volcans de Lanzarote : une faible altitude (388 mètres) et un petit cratère. Le chemin pour le découvrir en fait le tour, offrant une belle vue sur las Montañas de fuego – les volcans du parc national de Timanfaya – et permet surtout d’entrer à l’intérieur du cratère.
En face del Cuervo, il y’a un autre volcan nommé la montaña negra. Ce volcan, plus ancien que ses voisins, doit son nom à sa couleur noire, due à la cendre qui l’a recouvert lors des éruptions de 1730-1736. J’avais prévu d’en faire le tour puis d’enchaîner avec le tour de la montaña colorada un peu plus loin. Mais on a craint la saturation de « tours de volcans » et avons choisi d’aller directement vers la belle montaña colorada.
La montaña colorada, le volcan rouge
La couleur de la face sud-est de ce volcan est provoquée par la présence d’oxydes de fer. Ce côté est constitué de lapili alors que l’autre côté est un champ de lave. La principale curiosité, où la majorité des visiteurs s’arrête, est une bombe volcanique qui aurait été expulsée lors de l’éruption des Montañas del fuego, à quelques kilomètres d’ici, entre 1730 et 1736.
En début d’après-midi, nous avons cherché un endroit ombragé pour pique-niquer. On pensait trouver un arbre dans le village de Tinguaton… mais non, pas d’arbre. Nous avons continué notre route jusqu’à se retrouver en bord de mer. A défaut d’ombre, nous avons trouvé un cadre plutôt sympa pour manger nos sandwichs ! Au bout d’une petite piste un peu caillouteuse, ce lieu nommé Bajo de la montaña est assez captivant : un volcan rouge dont la moitié a été engloutie par l’océan Atlantique d’un bleu hypnotique.
Sur le retour vers notre maisonnette située à Playa Honda, nous nous arrêtons dans la seule bodega ouverte en ce dimanche : El Grifo. Lanzarote est une île aride mais les viticulteurs ont réussi à tirer le meilleur de son sol volcanique. Avec beaucoup d’ingéniosité, ils ont utilisé le gravier volcanique, qui retient particulièrement bien l’eau, et ont construit des petits murets pour protéger leurs cultures du vent. Les vignobles de Lanzarote sont uniques et très graphiques. Chaque pied de vigne est installé dans un creux et abrité par un muret, souvent en demi-cercle. Les vins ne sont pas donnés mais ils sont bons.
On termine la journée par une balade à pied sur le front de mer de Playa Honda où nous prenons un verre au soleil couchant. Ce village est un très bon point chute, bien situé pour visiter Lanzarote, paisible, agréable et plein de bons restos et commerces.