Afrique du sud – Le bilan en vidéo

Un voyage en famille formidable en Afrique du sud

Des montagnes splendides du Drakensberg au Blyde river canyon, en passant par le célèbre parc Kruger, et jusqu’aux paysages de l’iSimangaliso wetland park, ce ne fut qu’enchantement. Dès les premières heures, les quelques appréhensions que nous pouvions avoir quant à la sécurité se sont dissipées. Nous ne nous sommes jamais sentis en danger et avons profité pleinement de ces vacances en famille, de nouveau réunis à 4.

Film réalisé par Léo Morin (images et montage)

Bien sûr, le Kruger national park nous a émerveillés. Côtoyer la faune sauvage de si près est super émouvant et exaltant, même si certains jours nous avons eu du mal à trouver les animaux. C’est aussi ça qui renforce l’excitation ; on est sur leur territoire, un grand, très grand territoire qui leur permet de vivre à l’état sauvage et de se camoufler. On n’est jamais sûr de faire des rencontres animalières, alors quand on tombe sur un lion ou un troupeau d’éléphants, c’est l’extase !

Les hébergements en Afrique du sud

Les hébergements dans les parcs nationaux

Les chalets proposés par Sanpaks et KZN Wildlife sont simples et de confort assez variable.

A Glen Reenen, dans le Golden Gate highlands park : les chalets sont assez sommaires, très mal isolés et la cheminée n’a aucune incidence sur la température intérieure. Heureusement, les lits sont équipés de matelas chauffants (enfin pas tous !). La vue rattrape le manque de confort…

A Thendele, dans le Royal Natal national park : nous avons choisi un chalet dans le upper camp, avec une vue 5 étoiles. Très confortable, bien équipé, avec une cheminée efficace (il fait très froid l’hiver). Les chalets du upper camp sont réputés plus grands et plus confortables que ceux du lower camp. Ils sont aussi un peu plus chers.

A Mpila, dans la réserve de Hluhluwe-iMfolosi : il y a des chalets et des cabanes en bois. Nous avons choisi un chalet, plus adapté aux températures hivernales. Ils sont plutôt confortables et bien équipés. Des antilopes et des singes se baladent dans le camp.

A Berg-en-Dal, dans le Kruger national park : les chalets pour 4 personnes sont bizarrement conçus. On rentre par la chambre puis un long couloir mène à la cuisine et au séjour. On a trouvé le chalet assez glauque, sombre et vieillissant. Pas notre meilleur hébergement, loin de là !

A Skukuza, dans le Kruger national park : là on s’est fait plaisir en louant un chalet avec vue sur la rivière. Ils ont l’avantage de tourner le dos au reste du camp, donc on n’a pas du tout l’impression d’être dans le plus grand camp du Kruger. L’intérieur du chalet est assez petit mais la terrasse est top.

A Olifants, dans le Kruger national park : ce camp est très joli et calme. Rien à voir avec l’animation qui règne à Skukuza. La vue sur la rivière au lever du soleil vaut le coup de se lever tôt. Nous avions l’ancien logement du staff, immense, bien équipé et confortable.

A Talamati, dans le Kruger national park : La piste pour arriver à Talamati est assez longue et défoncée mais quand on arrive dans ce tout petit camp, très calme et immergé dans la nature, on tombe sous le charme. Les chalets sont confortables, la grande terrasse est très agréable avec un espace salon et une table pour manger.

-> Budget hébergements relativement modeste (moins de 2000 € à 4 pour 16 nuits). Nous n’avons loué que des chalets avec cuisine ; il existe des hébergements sans cuisine, forcément moins chers.

Route panoramique du Blyde river canyon

Le bref aperçu d’hier soir est plutôt motivant mais nous avons aussi besoin de nous poser un peu après 15 jours de levers matinaux. Alors nous savourons ce matin le grand confort de notre maison et prenons le temps de faire un peu de shopping dans les boutiques de Graskop pendant que Léo et Axel prennent leur petit-déjeuner.

Il nous faut aussi attendre que l’eau revienne car elle est coupée. L’Afrique du Sud fait face à un gros problème d’approvisionnement en électricité à cause d’une forte demande et d’un réseau vieillissant qui ne fournit plus suffisamment. Il y a donc des coupures d’électricité plusieurs fois par jour pendant plusieurs heures (7 à 9 heures par jour en cumulé) pour délester le réseau. Ils appellent ça le load shedding. Lorsque la coupure est trop longue, comme ça a été le cas cette nuit, la pompe qui alimente la ville en eau doit se relancer pour renvoyer de l’eau dans les tuyaux et ça entraîne une coupure d’eau. En l’occurrence, ce matin l’eau n’est revenue que 2 heures après le retour de l’électricité. En étant juste de passage pour les vacances, on prend notre mal en patience, mais pour les sud-africains c’est très difficile au quotidien. Par exemple, voilà le planning pour le secteur de Graskop et Sabie, que la propriétaire du Airbnb nous a envoyé :

Beaucoup de particuliers et de professionnels ont investit dans des générateurs au fuel et des systèmes solaires pour palier à ces coupures. Donc forcément, ceux qui ont les moyens – ça inclut les touristes – sont moins impactés que d’autres.

Je ferme la parenthèse « load shedding ».

À 10 heures, nous nous mettons en route vers le nord, sur la route panoramique qui relie Graskop au Forever Blyde resort d’où on peut randonner le long du canyon. Notre idée est de faire le grand tour par Leopard trail, Guinea fowl et Kadishi trail, soit une randonnée de plus de 7 km.

Mais avant cela, nous nous arrêtons au point de vue des Lisbon falls.

Prochain arrêt : Bourke Luck potholes. Pour une fois, on apprécie de voir des potholes ! Ceux-là sont creusés par le courant des rivières dans la roche tendre. On est au point de confluence des rivières Treur et Blyde. Une promenade aménagée permet de faire le tour du site. Ce n’est pas très long mais on peut facilement y passer 45 minutes tant les vues sont belles.

Même ici ils allument des feux au bord du chemin pour brûler les herbes sèches. Nous avons pu faire la balade avant, sans être incommodés, mais les gens qui arrivent maintenant sont dans la fumée. Pas cool du tout !

En arrivant au Forever Blyde resort, nous payons le droit d’entrée à la réception et allons stationner la voiture au restaurant pour rejoindre le départ de Leopard trail. Ce complexe hôtelier est immense et c’est le parking le plus central quand on veut enchaîner les trois randonnées.

Leopard trail commence par un chemin rocailleux tout en descente avec, par endroits, de superbes panoramas sur les Three rondavels et le Blyde canyon.

Après la bifurcation sur Guinea fowl trail, plus on descend plus on on entend un bruit d’eau. On atteint alors un bassin, puis un second avec une petite cascade. C’est joli, c’est bucolique et la fraîcheur de l’eau est la bienvenue.

Ici un panneau indique « take a break ». On comprend qu’après la descente, l’heure de remonter est venue. Et en effet, ça monte sec à travers les rochers.

On hésite à remonter vers « Lower view point » par Tufa trail mais ça impliquerait de rejoindre la voiture en marchant sur la route. On préfère continuer sur Kadishi trail, au moins on marche à l’ombre. Car après s’être plaint du froid dans le Drakensberg, voilà qu’on se plaint d’avoir trop chaud ! On voit ecore une jolie cascade avant une dernière montée vers le parking.

Randonnée bouclée en 2h50 précisément. Et nous n’avons croisé presque personne. D’ailleurs le Forever Blyde resort est très calme, il semble que très peu de chalets soient occupés à cette saison.

De retour à Graskop, on va faire les magasins car Léo et Axel ont mal calculé en faisant leur valise et ils n’ont plus de caleçon propre ! On a du mal à trouver mais on finit par y arriver. Seulement ce ne sont pas des boxers, ce sont des caleçons flottants qui feront l’affaire malgré tout !

Pour cette dernière soirée en Afrique du Sud, nous retournons au Garden Shed restaurant. Axel et Laurent ont goûté du zèbre hier soir ; ce soir c’est autruche !

Croisière dans le Blyde river canyon

La nuit a été calme. On se lève à 6h30 et on quitte Talamati à 7h30. À 7h31, Axel s’exclame « oh des lions ! ». Marche arrière !!! Nous n’avons pas fait 1 kilomètre qu’on s’arrête déjà.

Un jeune couple de lions se réchauffe au soleil matinal juste au bord de la piste. On est à 4 ou 5 mètres d’eux (bien à l’abri dans notre voiture, bien évidemment).

Qui dit couple dit qu’ils peuvent potentiellement se mettre en action dans peu de temps. En période de fécondité, ils peuvent s’accoupler jusqu’à 50 fois par jour. Donc on attend… Et c’est une bonne idée ! On peut voir le mâle debout, dans toute sa splendeur.

Il nous a à l’oeil, je crois !

Quelle belle rencontre pour ces derniers instants dans le parc de Kruger ! Nous avons trouvé NOS lions nous-mêmes, nous avons pu les contempler sans autre voiture devant, sans bruit de moteur, et savourer ce tête-à-tête avec une proximité telle qu’on n’aurait jamais osé imaginer.

Ces 5 jours passés dans le parc national de Kruger ont été riches en rencontres et en émotions. Nous avons parcouru seulement la moitié sud du parc. Il resterait encore beaucoup à découvrir vers le nord mais cette durée nous semble idéale. Passer la journée dans la voiture à scruter la végétation pour y dénicher des animaux, ça peut être lassant. Donc nous partons avant d’être blasés ! Il est temps maintenant de rejoindre le troisième plus grand canyon du monde : le canyon de la Blyde river.

La plupart des points de vue et attraits du Blyde river canyon se trouvent sur sa rive gauche. Nous nous dirigeons dans l’immédiat vers sa rive droite pour faire une balade en bateau. J’ai réservé il y a quelques semaines pour la croisière de 11h et il faut arriver 30 minutes avant. On a 2h30 de route et on doit faire quelques courses, le timing est serré donc on ne traîne plus !

Croisière sur le Blyde river dam

Alimenté par plusieurs rivières, le lac formé par le barrage permet de faire une belle balade au pied des falaises colorées du canyon. On est ici dans la partie la plus au nord du Drakensberg. Déjà la route d’approche donne un aperçu des paysages.

Rien qu’en embarquant sur le bateau, sans avoir encore quitté le ponton, on est entourés de falaises vertigineuses.

Le guide nous montre des crocodiles qui lézardent au bord de l’eau. Plus loin il y a aussi des hippopotames. Ces deux espèces cohabitent souvent mais ne s’aiment pas beaucoup. Elles gardent leurs distances l’une avec l’autre.

Durant les 2 heures de croisière, les paysages sont magnifiques. On voit l’emblème du canyon de dos : les Three rondavels. Nous les verrons de face en fin de journée. Ces trois promontoires rocheux sont appelés ainsi pour leur ressemblance avec les huttes traditionnelles zouloues.

Nous allons jusqu’au visitor center pour pique-niquer. Je vous avoue qu’en voyant l’état de la route, on a hésité à aller au bout. Si le guide sur le bateau ne nous avait pas dit qu’il y avait un musée ici, on aurait pu penser que l’endroit était abandonné ! On sait en tout cas que le droit d’entrée qu’on a payé n’est pas investit dans les routes !

Le ventre plein, on part pour une courte balade en forêt (30 minutes aller-retour) jusqu’au pied d’une cascade. Il y a des arbres plutôt inhospitaliers dans cette forêt !

Ensuite il faut parcourir une centaine de kilomètres pour aller de l’autre côté du canyon, alors qu’à vol d’oiseau on est à 2 km ! Les paysages sont beaux tout du long mais la route est encore pleine de potholes, dont certains tellement énormes qu’on pourrait y casser la voiture si on y mettait une roue !

La route panoramique nous mène jusqu’au point de vue époustouflant sur les Three rondavels. C’est l’heure idéale pour la lumière, le soleil est assez bas pour mettre les reliefs en valeur et réchauffer les couleurs.

Le seul inconvénient de cette route panoramique, c’est qu’il faut payer à chaque point de vue. Au bout du compte ça fait une petite somme !

On s’arrête à Wonder view. La vue porte loin mais c’est déjà un peu dans l’ombre, ça ne rend rien en photo. Nous ne sommes plus qu’à 10 minutes de Graskop où j’ai loué une maison pour les deux dernières nuits du voyage.

Kruger NP – Talamati

Comme nous lever tôt ne semble pas avantager nos observations animales, on prend notre temps. Je me lève à 6h30 pour aller voir le soleil se lever sur la rivière Olifants pendant que les garçons restent au lit. Le panorama depuis la terrasse en contrebas du restaurant est grandiose.

Je suis d’humeur bucolique ce matin, de jolies fleurs attirent mon oeil.

Nous partons vers 7h30 en reprenant la même route qu’hier, la H1-4, en direction de Satara. On fait un crochet sur la piste S39 où des lions ont été vus hier… soit ils sont partis soit ils sont camouflés dans les herbes hautes de la savane car on ne les trouve pas. Nous retournons voir si nos lions sont toujours là sur la S147. Le couple a changé de place mais il est bien là et s’est même rapproché un peu de la piste. Au début, on n’aperçoit que le sommet de leurs têtes.

Puis la lionne se lève et ils font le petit câlin du matin !

On les observe un moment jusqu’à ce qu’ils se recouchent. On ne les voit quasiment plus. En revanche pas de trace des deux autres mâles. Nous avançons un peu pour tenter de les trouver, en vain. Nous revenons en arrière vers le couple de lions… ils ont disparu dans les herbes ! Impossible de retrouver l’endroit où ils étaient. On regarde nos photos pour essayer de localiser l’endroit où ils étaient mais rien à faire, on ne les voit pas. Une voiture arrive à ce moment-là, pas de chance pour eux, ils ne les verront pas. Ça se joue vraiment à peu de chose ; si seulement ils étaient arrivés 5 minutes plus tôt… C’est à la fois la magie et les aléas d’un safari.

Nous filons vers Satara pour y faire des courses pour le pique-nique car la boutique d’Olifants avait un choix très limité. En route, peu avant Satara, des voitures sont arrêtées. En regardant dans la même direction que les gens, Léo repère un guépard ! Tout comme les lycaons, il n’y en a que 120 dans tout le parc de Kruger. Nous sommes chanceux !

Il n’a plus de queue. On se demande s’il est né ainsi ou s’il a eu un accident.

Nous nous engageons sur la piste S100. Il parait que c’est un coin à félins. On a beau scruter les arbres et la savane, on arrive au bout en n’ayant vu que des babouins !

Avec les pluies de la nuit et de la veille, les rivières débordent sur les ponts.

On arrive alors en vue d’un gros embouteillage. Ah c’est bon signe ça !

On voit deux lionnes allongées. L’une d’elles se lève, elle boite sacrément, elle a une patte abîmée. Ce qui est dommage c’est qu’elles sont dans un endroit qui a brûlé donc le cadre n’est pas top. Dans les parcs nationaux, comme ailleurs, ils brûlent les herbes sèches pour régénérer la végétation.

Et d’un coup, on aperçoit de petites têtes derrière les pattes d’une des lionnes. Des lionceaux !!! Ils sont adorables. Ils finissent par se lever et jouent entre eux en poussant de petits cris. Ils embêtent pas mal leur mère aussi en lui grimpant dessus et en voulant téter. Au bout d’un moment, l’un d’eux s’approche des voitures. Il semble curieux.

Attention, photos très très mignonnes à suivre !

Là on peut dire que c’est la cerise sur le gâteau de voir des lionceaux ! Et sans l’aide d’un sighting board, ni d’un automobiliste sympa, ni de l’appli mobile. Juste le hasard qui, pour une fois, a payé.

Nous finissons par partir… enfin on essaie de s’extirper du bouchon ! Il y a des voitures dans tous les sens. On met bien 10 minutes avant de pouvoir passer.

Nous pique-niquons à l’aire de N’sweni (non clôturée alors qu’il y a quelques lions pas loin !) puis nous faisons un détour jusqu’au Sweni hide. Ici on peut sortir de la voiture et se mettre à l’abri dans une cabane qui donne sur la rivière. Il y a des oiseaux, des hippopotames, des crocodiles, des tortues et un troupeau d’éléphants arrive pour s’abreuver. C’est riche en faune par ici !

Sur la H6, un petit Grysbok se repose.

Sur notre trajet sur la H7, nous voyons encore un bel éléphant avec de grandes défenses et des girafes qui traversent la route.

On bifurque ensuite sur les piste S106 et S140 en direction du camp de Talamati. Laurent râle car elles sont en mauvais état, il y a pas mal de tôle ondulée, des passages boueux et des ornières dues aux récentes pluies. Et ça sur plus de 20 km ! On n’aimerait pas s’embourber ici car vu le peu de monde qui circule, on aurait des difficultés à trouver de l’aide. Et les garçons et moi n’avons pas très envie de sortir pour pousser !

Finalement on arrive à bon port (45 minutes pour faire 22 km !). Talamati est un bushveld camp. C’est à dire un tout petit camp perdu dans la savane, sans boutique, sans resto, sans réseau cellulaire et avec seulement 15 logements. Une véritable immersion en pleine nature.

Nous faisons un tour dans le camp. C’est calme. Seuls les singes vervet et les oiseaux font l’animation. Les premiers en allant voir dans les coffres des voitures s’il n’y a pas un truc à voler, les deuxièmes en chantant mélodieusement.

Comme il n’y a pas de resto, on fait un braai (le barbecue local) en utilisant du bois comme le font les sud africains. Au menu : steaks d’impala et de blesbok achetés à la boucherie de Skukuza. Et comme il fait nuit à 17h30, les garçons s’éclairent à la frontale.

Pendant que nous mangeons, on aperçoit des yeux briller dans l’obscurité. Les garçons croient voir un chat. Peut-être un chat sauvage d’Afrique ? Les yeux se rapprochent, l’animal se cache sous notre voiture puis finit par se montrer. Elle est craintive, dès qu’on avance vers elle, elle se sauve. Alors on la laisse tranquille et c’est elle qui finit par venir jusqu’à nous. Elle s’aventure même à monter sur une chaise, sûrement attirée par l’odeur des steaks, et fait sursauter Léo ! Axel sort son guide du Kruger pour comparer cette petite bête avec les images. C’est une genette. Elle est toute mignonne.

On part se coucher à 20h30, le ventre plein, contents de notre journée et heureux d’avoir vu cette petite genette. Je suppose qu’il est plus fréquent de voir ces animaux nocturnes dans un bushveld camp que dans les grands camps principaux qui sont moins calmes. Ça me conforte dans mon choix d’hébergement pour cette dernière nuit dans le Kruger.

Kruger NP – Olifants

Nous quittons Skukuza pour notre prochaine étape : le camp d’Olifants. Il pleut et il fait frais. On se demande comment se comportent les animaux avec cette météo. Est-ce qu’ils s’en fichent et vivent leur vie comme d’habitude ou est-ce qu’ils se terrent pour se réchauffer ?

Nous reprenons la H1-2. Les deux lions ne sont plus là. En revanche, une harde d’éléphants est en train de manger au bord de la route. Ils sont au moins une vingtaine avec de très jeunes éléphanteaux.

On fait une pause à l’aire de Tshokwane pour se réchauffer avec un café et un chocolat chaud. Des singes se baladent, dont une maman avec son bébé. Il est marrant, il se contorsionne pour regarder Laurent qui le prend en photo.

Encore une fois, la faune n’est pas hyper abondante ! On peut parfois rouler pendant 1 à 2 heures sans rien voir d’autre que des impalas (elles sont partout !). On croise quand même des girafes, des gnous, une outarde Kori et un mâle Waterbuck (cobe à croissant) avec de belles cornes en fin de matinée.

Puis au point d’eau de N’tsemani, on voit des hippopotames. L’un d’eux est sorti de l’eau. C’est la première fois qu’on en voit un « entier » de si près. D’habitude on aperçoit juste leurs yeux, les oreilles et le dos qui émergent de l’eau.

On déjeune au camp de Satara puis reprenons la route vers le nord. Des lions ont été signalés sur la piste S147. On s’y engage et voyons quelques voitures à l’arrêt sur le bas côté. On ne voit rien ! Il y a une sorte de touffe marron mais on se dit que c’est de l’herbe cramée ou un rocher. On avance pour en avoir le cœur net… eh non, c’est une crinière !!! Un lion est couché là. On attend qu’il daigne se lever, ou au moins relever la tête. Quelques secondes plus tard, ce n’est pas un mais deux beaux mâles qui se redressent ! Ils sont splendides !

D’un coup, on s’exclame tous « Oh il y en d’autres ! ». Un couple, qui était derrière le talus qui descend vers la rivière, se lève. La lionne ne reste pas visible longtemps mais le mâle dominant reste debout. Sa majesté se laisse admirer. Ensuite il va faire un gros câlin avec la lionne…

A quelques mètres de là, un groupe d’impalas broute nonchalamment sans avoir conscience du danger. Les impalas, c’est le casse-croûte préféré des léopards et des lions !

Enfin, le Kruger nous ravit et tient finalement ses promesses. À Etosha, en Namibie, nous n’avions vu qu’un lion d’assez loin.

J’avoue que nous n’avons pas trouvé ces lions par hasard. Ils étaient indiqués sur le sighting board à Satara et aussi sur l’appli que j’avais téléchargée sur mon portable. Alors même si on a les infos, c’est souvent avec un certain délai (y compris avec l’appli car le réseau est souvent inexistant en-dehors des camps), donc les animaux peuvent ne plus être au même endroit, mais ça aide quand même. Nouveau challenge : trouver des lions par nous-mêmes, pour un tête-à-tête inoubliable, rien qu’eux et nous. Ce serait top ! Et avec des lionceaux ce serait encore plus top !

En arrivant au camp d’Olifants, nous faisons une nouvelle rencontre. Un lycaon solitaire marche au bord de la route. Il n’y en a que 120 dans le parc, qui fait plus de 350 km de long sur 60 de large. Donc il n’est pas si courant d’en voir.

Il renifle intempestivement le sol et n’arrête pas de faire des aller-retour de chaque côté de la route. On suppose qu’il est à la recherche de sa meute car, généralement, ces chiens sauvages vivent et chassent en groupe.

On prend possession de notre immense cottage (c’est l’ancien logement du personnel, on a du chauffage et tout le confort) et la soirée se termine au restaurant du camp.