Le parc des Cinque Terre

Partis de Lucca vers 9h30, nous arrivons à La Spezia un peu après 10h30. J’ai loué un Airbnb pour 2 nuits et notre hôte nous donne accès à l’appartement immédiatement. On peut donc décharger la voiture et se rafraichir un peu avant de repartir en vadrouille dans les Cinque Terre. J’ai choisi cet appartement, situé via Montello, pour sa proximité avec la gare, la facilité et la gratuité du stationnement. On laisse donc la voiture pour 2 jours et nous partons à pied vers la gare, à moins de 10 minutes de marche. Le train est le meilleur moyen de transport pour aller d’un village à l’autre. S’y rendre en voiture est un calvaire tant les routes sont étroites et les parkings peu nombreux.

J’ai hésité à acheter les billets de train à l’avance. Je n’aurais pas dû hésiter ! Il y a la queue au guichet et le train va bientôt arriver. Finalement, ça va assez vite et on parvient à monter dans le train avec l’intention de visiter le village le plus à l’ouest, donc le plus éloigné de La Spezia : Monterosso al Mare.

Visite des Cinque Terre : Monterosso et Riomaggiore

Monterosso al Mare est le village le plus plat des Cinque Terre et il se dit donc qu’il est le moins pittoresque. Le charme est là tout de même et il se révèle pas si plat que ça !

Les restaurants sont chers et aucun ne nous tente vraiment. Dans une ruelle, une minuscule boulangerie propose des sandwiches qui semblent bien appétissants (10€ le sandwich, quand même hein !). On trouve une placette avec des bancs et une fontaine d’eau potable pour pique-niquer puis nous retournons vers la gare de Monterosso, direction le village le plus à l’est : Riomaggiore.

Il y a un peu de monde dans la rue principale et sur le minuscule port mais on s’attendait à davantage de touristes. Et plus on monte dans les ruelles, plus on trouve la tranquillité. L’enchevêtrement des hautes maisons desservies par un réseau de ruelles très étroites donne l’impression qu’elles sont bâties les unes sur les autres, comme une ville Lego. Et les couleurs éclatantes des façades avec le vert des jardins en terrasse et le bleu de la Méditerranée… c’est trop beau ! On comprend que ces paysages attirent des millions de visiteurs chaque année.

Bon, c’est mignon mais on en fait vite le tour de ces villages. Nous retournons à La Spezia pour se poser un peu dans notre appartement. Le trajet à pied nous parait plus long qu’à l’aller, ça monte dur !

De Florence à Lucca

C’est notre dernière journée à Florence. Nous rangeons nos affaires pour libérer la chambre et laissons nos valises dans la salle du petit-déjeuner le temps de nos visites. Nos pas nous mènent irrémédiablement vers la piazza del Duomo. Nos pass achetés en ligne sont valables 3 jours, donc nous avons réparti les visites entre hier et aujourd’hui. Ce matin, nous commençons par le Baptistère San Giovanni. Ce bâtiment octogonal serait le plus ancien de tous les édifices de la piazza del Duomo. Il est, lui aussi, constitué de marbres colorés. A l’intérieur, la salle unique est en cours de réfection. Le plafond, qui est la pièce maitresse, est invisible. Seules les mosaïques et murs périphériques sont visibles. Les mosaïques dorées sont magnifiques.

Pour la prochaine visite, nous ne parcourons que quelques mètres et commençons à faire la queue sur le côté sud de la cathédrale Santa Maria dei Fiore. Il y a un monde fou en ce lundi matin ! Les files d’attente ne sont pas du tout organisées, je veux dire par là qu’il n’y a pas de pancarte ni de couloir matérialisé. Il faut partir de la porte d’entrée et remonter la file pour y prendre place. Côté sud, il y a une file pour la cathédrale, une file pour le campanile, une file pour la crypte. Nous on fait la queue pour la crypte di Santa Reparata. Ca va quand même assez vite et nous pénétrons enfin… dans la cathédrale. Du coup on ne comprend pas bien pourquoi il a deux files pour la cathédrale et la crypte !

Les files d’attente s’entrecroisent

L’intérieur de la cathédrale est très sobre. A croire qu’ils ont mis tout le budget dans le décor en marbre des murs extérieurs ! L’intérêt réside surtout dans l’horloge de 24 heures au-dessus des portes d’entrée de la façade et dans le Jugement dernier peint au plafond du Duomo, que l’on peut admirer avec plus de recul qu’hier.

Nous pénétrons ensuite dans la crypte, par un escalier dont l’entrée se trouve dans la cathédrale. Tout un parcours est aménagé pour sillonner entre les vestiges de l’ancienne basilique de Santa Reparata. Une longue campagne de fouilles, dans les années 60/70, a permis de mettre au jour des sols en mosaïques, des tombeaux, des murs peints…

Pour le déjeuner, on se fraie un chemin parmi les nombreux affamés qui ont eu la même idée que nous : manger au marché central. A l’étage du marché se trouve un gigantesque food court où touristes et locaux viennent manger sur le pouce. J’opte pour un succulent sandwich chez Schiacciata, Laurent prend des tapas italiennes et Axel un burger. On arrive difficilement à trouver une table tellement il y a de monde. C’est bon, c’est animé, c’est bruyant, c’est convivial… tout ça à la fois !

Voilà, notre séjour à Florence s’achève. Nous faisons un détour par le village de Fiesole qui est juché sur une colline au nord de Florence. Un chemin mène à un belvédère qui s’ouvre sur un panorama époustouflant : Florence au fond et partout des champs d’olivier et des jardins hérissés de cyprès. Comme le dit Axel, on a l’impression que le paysage tout entier a été façonné par un paysagiste. Malheureusement, nos photos ne rendent pas aussi bien que la réalité car on a le soleil en face et le temps se couvre. Des orages sont annoncés.

Nous faisons la route sous la pluie. Plus on s’approche de Lucca, plus il pleut ! On trouve facilement notre Airbnb, on repart avec Laurent faire des courses, et on finit la journée entre parties d’échecs et repos. Il pleut trop pour sortir, on découvrira Lucca demain si le ciel s’éclarcit.

Route panoramique du Blyde river canyon

Le bref aperçu d’hier soir est plutôt motivant mais nous avons aussi besoin de nous poser un peu après 15 jours de levers matinaux. Alors nous savourons ce matin le grand confort de notre maison et prenons le temps de faire un peu de shopping dans les boutiques de Graskop pendant que Léo et Axel prennent leur petit-déjeuner.

Il nous faut aussi attendre que l’eau revienne car elle est coupée. L’Afrique du Sud fait face à un gros problème d’approvisionnement en électricité à cause d’une forte demande et d’un réseau vieillissant qui ne fournit plus suffisamment. Il y a donc des coupures d’électricité plusieurs fois par jour pendant plusieurs heures (7 à 9 heures par jour en cumulé) pour délester le réseau. Ils appellent ça le load shedding. Lorsque la coupure est trop longue, comme ça a été le cas cette nuit, la pompe qui alimente la ville en eau doit se relancer pour renvoyer de l’eau dans les tuyaux et ça entraîne une coupure d’eau. En l’occurrence, ce matin l’eau n’est revenue que 2 heures après le retour de l’électricité. En étant juste de passage pour les vacances, on prend notre mal en patience, mais pour les sud-africains c’est très difficile au quotidien. Par exemple, voilà le planning pour le secteur de Graskop et Sabie, que la propriétaire du Airbnb nous a envoyé :

Beaucoup de particuliers et de professionnels ont investit dans des générateurs au fuel et des systèmes solaires pour palier à ces coupures. Donc forcément, ceux qui ont les moyens – ça inclut les touristes – sont moins impactés que d’autres.

Je ferme la parenthèse « load shedding ».

À 10 heures, nous nous mettons en route vers le nord, sur la route panoramique qui relie Graskop au Forever Blyde resort d’où on peut randonner le long du canyon. Notre idée est de faire le grand tour par Leopard trail, Guinea fowl et Kadishi trail, soit une randonnée de plus de 7 km.

Mais avant cela, nous nous arrêtons au point de vue des Lisbon falls.

Prochain arrêt : Bourke Luck potholes. Pour une fois, on apprécie de voir des potholes ! Ceux-là sont creusés par le courant des rivières dans la roche tendre. On est au point de confluence des rivières Treur et Blyde. Une promenade aménagée permet de faire le tour du site. Ce n’est pas très long mais on peut facilement y passer 45 minutes tant les vues sont belles.

Même ici ils allument des feux au bord du chemin pour brûler les herbes sèches. Nous avons pu faire la balade avant, sans être incommodés, mais les gens qui arrivent maintenant sont dans la fumée. Pas cool du tout !

En arrivant au Forever Blyde resort, nous payons le droit d’entrée à la réception et allons stationner la voiture au restaurant pour rejoindre le départ de Leopard trail. Ce complexe hôtelier est immense et c’est le parking le plus central quand on veut enchaîner les trois randonnées.

Leopard trail commence par un chemin rocailleux tout en descente avec, par endroits, de superbes panoramas sur les Three rondavels et le Blyde canyon.

Après la bifurcation sur Guinea fowl trail, plus on descend plus on on entend un bruit d’eau. On atteint alors un bassin, puis un second avec une petite cascade. C’est joli, c’est bucolique et la fraîcheur de l’eau est la bienvenue.

Ici un panneau indique « take a break ». On comprend qu’après la descente, l’heure de remonter est venue. Et en effet, ça monte sec à travers les rochers.

On hésite à remonter vers « Lower view point » par Tufa trail mais ça impliquerait de rejoindre la voiture en marchant sur la route. On préfère continuer sur Kadishi trail, au moins on marche à l’ombre. Car après s’être plaint du froid dans le Drakensberg, voilà qu’on se plaint d’avoir trop chaud ! On voit ecore une jolie cascade avant une dernière montée vers le parking.

Randonnée bouclée en 2h50 précisément. Et nous n’avons croisé presque personne. D’ailleurs le Forever Blyde resort est très calme, il semble que très peu de chalets soient occupés à cette saison.

De retour à Graskop, on va faire les magasins car Léo et Axel ont mal calculé en faisant leur valise et ils n’ont plus de caleçon propre ! On a du mal à trouver mais on finit par y arriver. Seulement ce ne sont pas des boxers, ce sont des caleçons flottants qui feront l’affaire malgré tout !

Pour cette dernière soirée en Afrique du Sud, nous retournons au Garden Shed restaurant. Axel et Laurent ont goûté du zèbre hier soir ; ce soir c’est autruche !

Croisière dans le Blyde river canyon

La nuit a été calme. On se lève à 6h30 et on quitte Talamati à 7h30. À 7h31, Axel s’exclame « oh des lions ! ». Marche arrière !!! Nous n’avons pas fait 1 kilomètre qu’on s’arrête déjà.

Un jeune couple de lions se réchauffe au soleil matinal juste au bord de la piste. On est à 4 ou 5 mètres d’eux (bien à l’abri dans notre voiture, bien évidemment).

Qui dit couple dit qu’ils peuvent potentiellement se mettre en action dans peu de temps. En période de fécondité, ils peuvent s’accoupler jusqu’à 50 fois par jour. Donc on attend… Et c’est une bonne idée ! On peut voir le mâle debout, dans toute sa splendeur.

Il nous a à l’oeil, je crois !

Quelle belle rencontre pour ces derniers instants dans le parc de Kruger ! Nous avons trouvé NOS lions nous-mêmes, nous avons pu les contempler sans autre voiture devant, sans bruit de moteur, et savourer ce tête-à-tête avec une proximité telle qu’on n’aurait jamais osé imaginer.

Ces 5 jours passés dans le parc national de Kruger ont été riches en rencontres et en émotions. Nous avons parcouru seulement la moitié sud du parc. Il resterait encore beaucoup à découvrir vers le nord mais cette durée nous semble idéale. Passer la journée dans la voiture à scruter la végétation pour y dénicher des animaux, ça peut être lassant. Donc nous partons avant d’être blasés ! Il est temps maintenant de rejoindre le troisième plus grand canyon du monde : le canyon de la Blyde river.

La plupart des points de vue et attraits du Blyde river canyon se trouvent sur sa rive gauche. Nous nous dirigeons dans l’immédiat vers sa rive droite pour faire une balade en bateau. J’ai réservé il y a quelques semaines pour la croisière de 11h et il faut arriver 30 minutes avant. On a 2h30 de route et on doit faire quelques courses, le timing est serré donc on ne traîne plus !

Croisière sur le Blyde river dam

Alimenté par plusieurs rivières, le lac formé par le barrage permet de faire une belle balade au pied des falaises colorées du canyon. On est ici dans la partie la plus au nord du Drakensberg. Déjà la route d’approche donne un aperçu des paysages.

Rien qu’en embarquant sur le bateau, sans avoir encore quitté le ponton, on est entourés de falaises vertigineuses.

Le guide nous montre des crocodiles qui lézardent au bord de l’eau. Plus loin il y a aussi des hippopotames. Ces deux espèces cohabitent souvent mais ne s’aiment pas beaucoup. Elles gardent leurs distances l’une avec l’autre.

Durant les 2 heures de croisière, les paysages sont magnifiques. On voit l’emblème du canyon de dos : les Three rondavels. Nous les verrons de face en fin de journée. Ces trois promontoires rocheux sont appelés ainsi pour leur ressemblance avec les huttes traditionnelles zouloues.

Nous allons jusqu’au visitor center pour pique-niquer. Je vous avoue qu’en voyant l’état de la route, on a hésité à aller au bout. Si le guide sur le bateau ne nous avait pas dit qu’il y avait un musée ici, on aurait pu penser que l’endroit était abandonné ! On sait en tout cas que le droit d’entrée qu’on a payé n’est pas investit dans les routes !

Le ventre plein, on part pour une courte balade en forêt (30 minutes aller-retour) jusqu’au pied d’une cascade. Il y a des arbres plutôt inhospitaliers dans cette forêt !

Ensuite il faut parcourir une centaine de kilomètres pour aller de l’autre côté du canyon, alors qu’à vol d’oiseau on est à 2 km ! Les paysages sont beaux tout du long mais la route est encore pleine de potholes, dont certains tellement énormes qu’on pourrait y casser la voiture si on y mettait une roue !

La route panoramique nous mène jusqu’au point de vue époustouflant sur les Three rondavels. C’est l’heure idéale pour la lumière, le soleil est assez bas pour mettre les reliefs en valeur et réchauffer les couleurs.

Le seul inconvénient de cette route panoramique, c’est qu’il faut payer à chaque point de vue. Au bout du compte ça fait une petite somme !

On s’arrête à Wonder view. La vue porte loin mais c’est déjà un peu dans l’ombre, ça ne rend rien en photo. Nous ne sommes plus qu’à 10 minutes de Graskop où j’ai loué une maison pour les deux dernières nuits du voyage.

Kruger NP – Talamati

Comme nous lever tôt ne semble pas avantager nos observations animales, on prend notre temps. Je me lève à 6h30 pour aller voir le soleil se lever sur la rivière Olifants pendant que les garçons restent au lit. Le panorama depuis la terrasse en contrebas du restaurant est grandiose.

Je suis d’humeur bucolique ce matin, de jolies fleurs attirent mon oeil.

Nous partons vers 7h30 en reprenant la même route qu’hier, la H1-4, en direction de Satara. On fait un crochet sur la piste S39 où des lions ont été vus hier… soit ils sont partis soit ils sont camouflés dans les herbes hautes de la savane car on ne les trouve pas. Nous retournons voir si nos lions sont toujours là sur la S147. Le couple a changé de place mais il est bien là et s’est même rapproché un peu de la piste. Au début, on n’aperçoit que le sommet de leurs têtes.

Puis la lionne se lève et ils font le petit câlin du matin !

On les observe un moment jusqu’à ce qu’ils se recouchent. On ne les voit quasiment plus. En revanche pas de trace des deux autres mâles. Nous avançons un peu pour tenter de les trouver, en vain. Nous revenons en arrière vers le couple de lions… ils ont disparu dans les herbes ! Impossible de retrouver l’endroit où ils étaient. On regarde nos photos pour essayer de localiser l’endroit où ils étaient mais rien à faire, on ne les voit pas. Une voiture arrive à ce moment-là, pas de chance pour eux, ils ne les verront pas. Ça se joue vraiment à peu de chose ; si seulement ils étaient arrivés 5 minutes plus tôt… C’est à la fois la magie et les aléas d’un safari.

Nous filons vers Satara pour y faire des courses pour le pique-nique car la boutique d’Olifants avait un choix très limité. En route, peu avant Satara, des voitures sont arrêtées. En regardant dans la même direction que les gens, Léo repère un guépard ! Tout comme les lycaons, il n’y en a que 120 dans tout le parc de Kruger. Nous sommes chanceux !

Il n’a plus de queue. On se demande s’il est né ainsi ou s’il a eu un accident.

Nous nous engageons sur la piste S100. Il parait que c’est un coin à félins. On a beau scruter les arbres et la savane, on arrive au bout en n’ayant vu que des babouins !

Avec les pluies de la nuit et de la veille, les rivières débordent sur les ponts.

On arrive alors en vue d’un gros embouteillage. Ah c’est bon signe ça !

On voit deux lionnes allongées. L’une d’elles se lève, elle boite sacrément, elle a une patte abîmée. Ce qui est dommage c’est qu’elles sont dans un endroit qui a brûlé donc le cadre n’est pas top. Dans les parcs nationaux, comme ailleurs, ils brûlent les herbes sèches pour régénérer la végétation.

Et d’un coup, on aperçoit de petites têtes derrière les pattes d’une des lionnes. Des lionceaux !!! Ils sont adorables. Ils finissent par se lever et jouent entre eux en poussant de petits cris. Ils embêtent pas mal leur mère aussi en lui grimpant dessus et en voulant téter. Au bout d’un moment, l’un d’eux s’approche des voitures. Il semble curieux.

Attention, photos très très mignonnes à suivre !

Là on peut dire que c’est la cerise sur le gâteau de voir des lionceaux ! Et sans l’aide d’un sighting board, ni d’un automobiliste sympa, ni de l’appli mobile. Juste le hasard qui, pour une fois, a payé.

Nous finissons par partir… enfin on essaie de s’extirper du bouchon ! Il y a des voitures dans tous les sens. On met bien 10 minutes avant de pouvoir passer.

Nous pique-niquons à l’aire de N’sweni (non clôturée alors qu’il y a quelques lions pas loin !) puis nous faisons un détour jusqu’au Sweni hide. Ici on peut sortir de la voiture et se mettre à l’abri dans une cabane qui donne sur la rivière. Il y a des oiseaux, des hippopotames, des crocodiles, des tortues et un troupeau d’éléphants arrive pour s’abreuver. C’est riche en faune par ici !

Sur la H6, un petit Grysbok se repose.

Sur notre trajet sur la H7, nous voyons encore un bel éléphant avec de grandes défenses et des girafes qui traversent la route.

On bifurque ensuite sur les piste S106 et S140 en direction du camp de Talamati. Laurent râle car elles sont en mauvais état, il y a pas mal de tôle ondulée, des passages boueux et des ornières dues aux récentes pluies. Et ça sur plus de 20 km ! On n’aimerait pas s’embourber ici car vu le peu de monde qui circule, on aurait des difficultés à trouver de l’aide. Et les garçons et moi n’avons pas très envie de sortir pour pousser !

Finalement on arrive à bon port (45 minutes pour faire 22 km !). Talamati est un bushveld camp. C’est à dire un tout petit camp perdu dans la savane, sans boutique, sans resto, sans réseau cellulaire et avec seulement 15 logements. Une véritable immersion en pleine nature.

Nous faisons un tour dans le camp. C’est calme. Seuls les singes vervet et les oiseaux font l’animation. Les premiers en allant voir dans les coffres des voitures s’il n’y a pas un truc à voler, les deuxièmes en chantant mélodieusement.

Comme il n’y a pas de resto, on fait un braai (le barbecue local) en utilisant du bois comme le font les sud africains. Au menu : steaks d’impala et de blesbok achetés à la boucherie de Skukuza. Et comme il fait nuit à 17h30, les garçons s’éclairent à la frontale.

Pendant que nous mangeons, on aperçoit des yeux briller dans l’obscurité. Les garçons croient voir un chat. Peut-être un chat sauvage d’Afrique ? Les yeux se rapprochent, l’animal se cache sous notre voiture puis finit par se montrer. Elle est craintive, dès qu’on avance vers elle, elle se sauve. Alors on la laisse tranquille et c’est elle qui finit par venir jusqu’à nous. Elle s’aventure même à monter sur une chaise, sûrement attirée par l’odeur des steaks, et fait sursauter Léo ! Axel sort son guide du Kruger pour comparer cette petite bête avec les images. C’est une genette. Elle est toute mignonne.

On part se coucher à 20h30, le ventre plein, contents de notre journée et heureux d’avoir vu cette petite genette. Je suppose qu’il est plus fréquent de voir ces animaux nocturnes dans un bushveld camp que dans les grands camps principaux qui sont moins calmes. Ça me conforte dans mon choix d’hébergement pour cette dernière nuit dans le Kruger.