Luang Prabang en tuk tuk

5 heures du mat’, le réveil sonne. C’est trop dur !

Chaque matin, vers 5h30, les gongs sonnent dans tous les temples de la ville. Les moines sortent alors défiler dans les rues pour recueillir les offrandes des habitants… et des touristes, qui ont la mauvaise idée de saccager cette tradition du Tak Bat en allant s’y mêler d’un peu trop près ! Les gens sont assis sur de petits tabourets, ou carrément à genoux, pour être toujours plus bas que les moines, en signe de respect. Les bonzes défilent habillés de leur tenue traditionnelle, la robe rouge safran, pour recueillir le riz et autres offrandes des fidèles. Au bout de la rue où nous sommes installés, des enfants pauvres s’agenouillent avec un sac devant eux pour que les moines leur redonnent un peu de leur quête. Ben je veux pas balancer mais ils ne donnent pas tous !

Désolée pour la qualité des photos mais il faisait encore sombre. La vidéo n’est pas plus mal :

Après la cérémonie du Tak Bat, les fidèles laissent des petites offrandes pour les esprits. Ils les déposent un peu partout : sur les murets, les poubelles, les voitures…
Comme le petit-déj n’est pas avant 6h30, on profite de s’être levés tôt pour faire un tour au marché et observer les scènes de vie quotidienne des laotiens.

Quelques spécialités locales nous interpellent : les œufs de 100 ans (macérés plusieurs semaines dans un liquide à la composition mystérieuse et tout pourris à l’intérieur !), colorés en rose pour ne pas les confondre avec les œufs « normaux » et les rats des champs écartelés avec des bâtonnets de bambou puis grillés !
Un papi allume sa pipe à opium au barbecue d’une marchande de brochettes. Pendant longtemps, la consommation d’opium et d’alcool de riz a été encouragée…
On récupère les enfants pour aller prendre le petit-déjeuner, puis nous partons tous ensemble en tuk-tuk pour visiter Luang Prabang. Le tuk-tuk est un moyen de transport typique, constitué d’une sorte de mobylette et d’une cabine pouvant transporter plusieurs personnes. Très pratique pour se déplacer en ville.
On retourne au marché pour montrer les brochettes de rat aux enfants et acheter des fruits, puis on visite le Palais Royal. Encore une fois, les photos sont interdites à l’intérieur où sont conservés quelques joyaux nationaux.
Juste à la sortie du Palais Royal, se trouve l’escalier qui mène au sommet du Mont Phu Si. On grimpe près de 400 marches et chacune d’elles nous tire une grimace ou un juron car il fait très chaud et c’est très dur et on est très pressé d’arriver en haut et on en a marre de tous ces escaliers partout !!! On atteint, en sueur, le haut de cette colline sacrée qui offre une belle vue sur la ville, le Mékong et la Nam Khan avec son pont Eiffel.
De nombreux moines novices sont en train de déjeuner ou de préparer des décorations lumineuses pour la fête des lumières qui a lieu le soir de la pleine lune dans deux jours. Toutes sortes de décorations, allant du lampion au radeau en papier, seront déposées sur le Mékong avec des petites bougies en signe de respect et de remerciement à la mère des eaux. Il est clair que sans le Mékong, les laotiens seraient encore plus pauvres ! Le sommet du Mont Phu Si est parsemé de statues de Bouddha et le That Chomsi, un stupa doré visible depuis le centre-ville de Luang Prabang, marque le point le plus haut. Notre guide, très croyant comme tous les Laotiens, profite de notre visite pour prier.
Après un déjeuner excellent au resto les 3 nagas, nous voilà partis pour la visite de trois temples. Les enfants traînent des pieds mais comme on se déplace en tuk tuk et que ça leur plait beaucoup, ça compense.

On attaque par le Vat Xieng Thong, le temple de la Cité Royale, le plus beau de la ville. Les extérieurs et l’intérieurs des différentes chapelles sont aussi somptueux les uns que les autres. Ce temple est l’exemple parfait du style architectural de Luang Prabang, avec sa toiture à pans superposés descendant presque jusqu’au sol.
Le second temple au programme est le Vat Maï, très joli aussi, avec de magnifiques fresques dorées illustrant la dernière réincarnation de bouddha et une statue de bouddha immense à l’intérieur de la salle de prière.
Des femmes et des moines préparent les offrandes et les objets qui seront déposés sur le Mékong pour la fête des lumières. Ils ont fait un dragon en papier immense.
Les moines novices sont en train de faire leur toilette dans la cour. L’un d’eux s’improvise coiffeur et passe ses camarades au rasoir !
Avant :
Après :
Le dernier temple, le Vat Visounarath est le plus ancien de la ville. Construit en 1512, brûlé par les pavillons noirs, puis reconstruit, il arbore un style proche des temples khmers du Cambodge avec ses fenêtres en bois. Nous entrons discrètement et restons en retrait car c’est la nuit sainte (nuit de pleine lune) et les moines prient. Le grand stupa situé face à la salle de prière est appelé That Mak Mo qui s’ignifie stupa de la pastèque à cause de sa forme.

Le marathon des temples terminé, on file à l’hôtel pour profiter de la piscine.

Après le dîner, on fait un tour au marché de nuit qui s’installe dans la rue principale de 17h à 22h. On s’essaye à la négociation et ça fonctionne plutôt pas mal. J’obtiens mon bouddha en bois pour 80 000 kips alors que la vendeuse me l’annonçait à 160 000 au départ ! Comme elle a l’air d’être satisfaite, je me dis qu’on a fait une bonne affaire toutes les deux !

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