Journée de rêve : dauphins, rizières et temples

Il est 5h18 quand le téléphone sonne dans la chambre. C’est la réception qui appelle pour nous réveiller (on avait dit 5h30, mais bon…). A 6h, nous sommes au rendez-vous sur la plage de Lovina pour embarquer à bord d’un prahu, une pirogue traditionnelle à balancier. C’est la toute première fois que nous mettons un orteil dans l’océan indien et la température de l’eau nous surprend : elle est vraiment très très chaude. Le sable noir de la côte nord de Bali y est sûrement pour quelque chose.

Nous assistons au lever du soleil sur Bali. Le ciel passe par toutes les couleurs, du orange au bleu en passant par le rose et le violet. C’est beau, c’est calme, il fait chaud, on est bien.
Puis notre pilote commence à traquer les dauphins. Ici, il n’y a pas de distance de sécurité imposée pour observer les animaux sauvages sans les déranger. Donc quand je dis traquer, c’est le mot juste. Il leur fonce littéralement dessus pour s’en rapprocher au maximum, ce qui nous met très mal à l’aise. Je n’aime pas ça du tout !

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On en a pour notre argent puisque les dauphins sont bien là.

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Le moment pourrait être magique s’il n’y avait pas autant de monde. On ne peut pas dire que ce soit très intimiste comme coin pour une balade en bateau ! Mais bon, les enfants sont ravis quand même car c’est la première fois qu’ils voient des dauphins en pleine mer.

En revenant à Lovina, le petit-déjeuner copieux de l’hôtel nous attend dans le cadre charmant du restaurant ouvert sur le jardin et la piscine, avec la mer et la plage de sable noir en arrière plan. L’hôtel Ananda Lovina est vraiment une bonne adresse.

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A 9h, nous prenons la direction de Bedugul pour la visite du Pura Ulun Danu qui semble flotter au bord du lac Bratan. Ce temple est dédié à la déesse des eaux du lac et fait l’objet d’une intense dévotion, notamment chez les agriculteurs qui s’y rendent en pèlerinage avant d’irriguer leurs rizières. C’est magnifique ! Les nuages s’accrochent au sommet de la montagne, faisant ressortir les merus, ces tours de bois surmontées de petits toits successifs en fibre de coco. Le Meru est une montagne mythique dans la religion hindoue et l’architecture des toits des temples symbolise cette montagne sacrée. Ils sont toujours en nombre impair, de 3 à 11 maximum, variant selon la dignité du Dieu consacré.

Pura Ulun Danu, lac Bratan, Bali
Pura Ulun Danu, lac Bratan, Bali
Pura Ulun Danu, lac Bratan, Bali
Pura Ulun Danu, lac Bratan, Bali
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S’il en était besoin, l’arrivée d’une procession ajoute de l’intérêt au lieu. Les femmes portent les offrandes sur la tête.

Pura Ulun Danu, lac Bratan, Bali, Indonésie

Toujours à Bedugul, nous faisons un arrêt au marché. Fruits, légumes, fleurs, épices, vêtements… On y trouve de tout à bon prix, du moment qu’on est prêt à marchander. Les gens sont sympas et assez rigolos car ils essaient de nous parler en français mais comme ils n’y arrivent pas bien ça les fait rire… et nous aussi. Un gars essaie à tout prix de nous vendre des montres de pacotille en nous disant qu’elles sont encore mieux que des Rolex !

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Après le déjeuner, un mini bus nous prend en charge pour aller visiter les rizières de Jatiluwih. Jatiluwih signifie « vraiment merveilleux », et le paysage qui s’offre à nous l’est sans conteste ! Pour y arriver, il faut prendre une petite route défoncée, étroite et sinueuse qui traverse des hameaux paumés dans la campagne, vraiment pittoresques, où la vie s’écoule tranquillement mais aussi pauvrement. On est au fin fond de Bali ici.

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Les gousses de riz sont presque mûres :

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La saison est idéale pour visiter les rizières. C’est la fin de la saison des pluies, donc il pleut moins qu’en hiver, et les terrasses sont recouvertes de rizières luxuriantes et bien vertes. Le ciel a beau être couvert, la luminosité est bien présente et fait rayonner le vert tendre éclatant des pousses de riz. Par contre, les chemins sont boueux. Une boue qui colle et qui glisse. Et Laurent, qui est parti en tongs, finit la balade pieds nus ! Oh le touriste !!! Mais finalement ce n’était peut-être pas une si mauvaise idée que ça quand je vois l’état de mes Converses !!! Après un rapide rinçage dans le canal d’irrigation, il a retrouvé des pieds propres et secs. Moi je vais mettre 1 heure à nettoyer mes baskets !

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On reprend le mini bus qui nous emmène ensuite au Pura Batukaru. Situé au bout d’une route encore plus défoncée et sinueuse que la première, planqué dans la jungle, ce n’est ni le plus beau ni le plus grand mais il se dégage de ce temple une zénitude juste un peu gâchée par une averse tropicale qui s’abat sur nous pendant 15 minutes. Au beau milieu de la jungle, à 700 mètres d’altitude sur le flanc du Mont Batukaru, l’humidité est omniprésente et la mousse colonise chaque pierre, chaque toit, chaque statue. Cet environnement « mousseux », associé à l’absence de vendeurs de sarongs et autres souvenirs, renforce l’ambiance sereine du temple.

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Nous arrivons à l’hôtel Banuswari à Ubud où nous resterons 3 nuits et découvrons notre chambre avec piscine privée ! Trop trop bien !!!!!

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Mais au bout de quelques minutes, Laurent découvre une énorme araignée dans la salle de bains. D’un coup, le lieu nous paraît beaucoup moins accueillant…
C’est fou comme les insectes et araignées peuvent atteindre des dimensions gigantesques ici. Ce sont d’ailleurs les seules espèces qui échappent à la règle car les gens sont petits, les vaches, chèvres, poulets, chevaux et autres animaux sont également petits et maigres, mais à mon grand désarroi, les insectes sont énormes !

J’appelle la réception. Hors de question de se battre à mains nues contre ce monstre !

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