Circuit du volcan Chinyero et Montaña negra

Située au nord-ouest de l’île, juste en-dehors des frontières du parc national du Teide, cette randonnée permet d’aborder les volcans les plus récents de Ténérife. L’éruption du volcan Chinyero remonte à la fin de l’année 1909. Le circuit complet (13 km) fait une sorte de 8 autour des 2 volcans Chinyero et Montaña negra. Nous avons choisi de décomposer la rando et de la faire en 2 fois. Je mets la carte issue de l’application Alltrails dont nous nous servons beaucoup :

Première partie – Randonnée autour du volcan Chinyero (8 km)

Le parking situé au départ de la rando étant complet, nous nous garons sur la TF-38, au niveau du Mirador de los Poleos (en bas de la carte). Se stationner n’est pas facile dans le coin ! De là, on marche un peu au bord de la route, puis un sentier permet de retrouver le chemin de randonnée. On marche dans la forêt de pins sur plus de 800 mètres, sans aucune vue sur les volcans mais au moins on est à l’ombre car le soleil tape déjà assez fort. Puis tout à coup, la végétation disparait et les vues sur les volcans s’offrent à nous. Le Chinyero en premier plan, le Pico viejo et le Teide en toile de fond.

Le paysage change encore et on regagne la forêt après avoir traversé le champ de lave. L’ombre est la bienvenue pour une pause pique-nique accompagnée de gros lézards pas farouches qui semblent intéressés par nos sandwiches. En poursuivant, on longe une coulée de lave très noire où poussent plein de petites fleurs jaunes. Le contraste des couleurs est très esthétique et c’est toujours surprenant de voir que la végétation s’accommode de ces sols volcaniques qui paraissent pourtant si hostiles.

Comme nous sommes hors des limites du parc national, Léo est autorisé à faire voler son drone. On s’accorde donc une nouvelle pause pour qu’il puisse faire ses prises de vues aériennes autour du volcan Chinyero.

Normalement, il faut environ 2h15 / 2h30 pour faire cette randonnée. Nous on aura mis près de 4 heures pour faire la boucle, avec une pause pique-nique et 3 arrêts pour faire voler le drone. On a tous trouvé cette rando facile et très belle avec cette alternance de paysages, entre forêts et volcans.

Deuxième partie – Montaña negra (6 km)

Pour cette partie de la rando (qui représente la partie nord du 8), nous prenons la piste qui part de la Montañeta en direction de la zone de camping « Arenas negras ». La piste est légèrement cahoteuse mais ça passe sans problème avec notre 5008. Ici le parking est immense, pas de souci pour se garer. Il y a aussi des tables de pique-nique, des barbecues et des toilettes.

La rando commence dans la forêt et on arrive assez vite en vue de la Montaña negra. Le sentier est bien tracé, pas de risque de se perdre. Il y a juste un passage dans la lave (rien de bien difficile) sur le flanc du volcan d’où l’on a une vue dégagée sur la mer et l’île de la Palma. Puis de nouveau on se retrouve sous le couvert des pins canariens. Il ne faut pas oublier l’eau, les casquettes et la crème solaire car l’ombre est malgré tout plutôt rare sur le parcours.

D’un côté à l’autre du volcan, les couleurs sont changeantes. Le sol est tantôt noir, tantôt rouge. Le vert tendre des pins canariens vient équilibrer la palette des couleurs. On fait une pause au niveau de l’intersection avec le circuit qui continue vers le volcan Chinyero, puis on contourne la Montaña negra par la piste qui passe juste à sa base. De ce côté de la Montaña negra, on voit particulièrement bien le Teide, point culminant de Tenerife (et de l’Espagne).

Las Roques de Garcia depuis Llano de Ucanca

Puisque la dernière fois Axel n’a pas voulu faire la boucle complète, nous retournons vers Las Roques de Garcia pour finir la rando et voir la partie basse, dans la plaine sédimentaire du Teide. Pour éviter la galère de chercher une place de stationnement sur le parking de Las Roques, nous nous garons au belvédère Llano de Ucanca. De là, on traverse entièrement la plaine avec le Teide en point de mire. Il y a un vent à rendre fou et les blousons sont de sortie malgré le soleil qui ne parvient pas à nous réchauffer.

La partie basse de la rando se fait sans aucun problème. Le panorama est magnifique.

Ensuite, le chemin grimpe dans la roche et ça se complique un peu. Je pensais que la montée serait plus simple et surtout moins longue ! Ma mère abandonne et décide de nous attendre au niveau du rocher nommé « la cathédrale » par lequel nous allons redescendre.

Arrivés au point le plus haut, on peut souffler un peu et profiter des vues sur les coulées de lave et tous ces pitons rocheux aux couleurs chaudes. On commence à avoir faim (il est midi passé) mais il y a trop de vent pour manger ici… et trop de monde aussi. C’est la grande transhumance des humains sur ce sentier !

Nous finissons la boucle en descendant depuis le mirador vers « la cathédrale ». Ceux qui font la rando dans le sens inverse ont l’air de souffrir du dénivelé autant que de la chaleur.

Faire la randonnées de Roques de Garcia depuis le mirador de Llano de Ucanca est une bonne idée. Certes, on parcourt 3 km de plus qu’en partant du parking de Roques de Garcia mais les vues lors de la marche d’approche sont top.

Las Carboneras – Chinamada

Retour dans le Parc rural d’Anaga pour une randonnée qui va nous mener de Las Carboneras au village troglodytique de Chinamada (7,6 km – 340 m de dénivelé).

On trouve une place assez facilement à côté de la petite église toute mignonne du village, puis nous décidons de faire la boucle dans le sens des aiguilles d’une montre en partant vers le sud de Las Carboneras.

Dès le début du parcours, les vues sont très belles sur Las Carboneras et le magnifique environnement naturel de ce village perché. Le beau temps et la chaleur sont bien présents, on sue sur la première montée ! Il y a très peu de monde sur cette randonnée qui chemine à flanc de colline.

A l’arrivée à Chinamada, il y a un peu plus de monde mais c’est tout de même très tranquille. Les quelques maisons troglodytes se situent derrière l’église. Elles ne sont pas nombreuses, on s’attendait à autre chose… On a vu un village troglodyte bien plus intéressant à Grande Canarie.

Un coin à l’ombre, avec une fontaine à proximité juste à côté de l’église, tombe à point nommé pour la pause pique-nique. Après avoir rechargé les batteries, on se sent d’attaque pour poursuivre vers le Mont Aguaide. On passe au-dessus d’une autre maison troglodyte, puis le panorama sur la mer et les falaises se dévoile. La brume de chaleur fait comme un filtre flou sur la mer, c’est beau ! On s’amuse à observer plein de gros lézards noirs qui se cachent dans les pierres du mirador mais le vent nous oblige rapidement à rebrousser chemin pour retourner vers Las Carboneras.

Comme le retour est censé se faire par la route, et que ça ne nous plaît pas trop de marcher sur le bitume par cette chaleur, on reprend un bout du chemin parcouru à l’aller en remontant vers le sommet du mont Tenejias. De là, un autre sentier part sur la gauche (au niveau du petit calvaire). En alternant des passages sur la route et des portions de chemins plus escarpés, on parvient à rejoindre Las Carboneras. Comme ça fait du bien de s’asseoir dans la voiture !

Alors qu’à vol d’oiseau Taganana n’est pas si loin, il nous faut faire un grand détour par les routes sinueuses de l’Anaga pour rejoindre ce village avec ses airs de bout du monde. Une table en terrasse et à l’ombre, avec vue sur la mer, fait notre bonheur pour une pause fraicheur fort attendue. Léo prépare son drone pour aller faire quelques prises de vues du village et de la plage de Benijo un peu plus loin.

La journée se termine au restaurant Ibericos Gastro Bar, à Puerto de la Cruz. Hautement recommandable, même si, pour le cadre, on a toujours une préférence pour Tito’s Bodeguita à quelques kilomètres de là.

El Pijaral (ou Chinobre) dans le Parc rural d’Anaga

La randonnée prévue ce matin se situe au nord-est de Tenerife, tout au bout du Parc rural d’Anaga, et porte plusieurs noms : El Chinobre, el Pijaral, el bosque encantado… Comme il s’agit d’une Réserve naturelle intégrale, seules 45 personnes par jour sont autorisées à entreprendre cette rando et il est nécessaire d’obtenir une autorisation au moins 1 semaine au préalable sur le site Cabildo de Tenerife

Attention, des gardes forestiers vérifient les autorisations ! On a vu un petit groupe de jeunes faire demi-tour au pas de course pour leur échapper !

Je trouve que « el bosque encantado » lui va bien, surtout un jour nuageux comme aujourd’hui quand la brume envahit parfois le sentier. Il se dégage alors une ambiance enchanteresse, presque mystique. En revanche, pour les points de vues c’est moins le pied !

Randonnée El Chinobre

On démarre la randonnée (6,5 km – 300 m de dénivelé) au niveau du petit parking situé sur la gauche de la route, au kilomètre 4.8 en venant de la Ensillada. Le chemin est étroit, bien tracé mais parfois glissant et envahi de végétation.

Au Mirador Cabezo del Tejo, la boucle revient vers le parking par un chemin large et sans difficulté hormis sur la toute dernière partie ou on repique sur un sentier forestier étroit pour remonter au parking.

Le Parc rural d’Anaga est constitué de montagnes abruptes, de profonds ravins et d’une laurisylve (forêt primaire) dense et intacte. L’humidité qui règne presque constamment dans cette forêt apporte l’eau essentielle à son développement et favorise la propagation de mousses sur les troncs tordus. On se croirait de retour au Jurassique ou dans un décor de film fantastique ! Ce n’est pas sans nous rappeler les paysages du plateau de Rabaçal à Madère.

Sur le trajet vers Taganana, un rocher nous interpelle. Suivant l’endroit où l’on se place, il peut prendre l’aspect d’une tête de lion. Vous le voyez ?

On trouve un emplacement de choix pour pique-niquer : la playa de Benijo. Avec ses rochers émergeant de l’océan, elle a un côté inquiétant et fascinant à la fois.

Que ce soit sur le chemin de rando et même sur les routes, on croise vraiment peu de monde par ici. Et pourtant qu’est-ce que c’est joli et tellement différent des étendues volcaniques autour du Teide. On s’arrête fréquemment le long de la route pour observer les panoramas vertigineux.

Certains belvédères sont plus fréquentés, comme le Mirador de Cruz del Carmen qui offre une vue sur La Laguna ou encore le Mirador Pico del Ingles où se trouve une curiosité : el camino viejo.

Puerto de la Cruz, La Laguna, La Orotava

La météo annonce de la pluie… pas de randonnée donc aujourd’hui. On part visiter les charmantes villes de Tenerife.

Puerto de la Cruz

A priori, rien d’exceptionnel ni incontournable à Puerto de la Cruz mais comme on loge dans le coin, ce serait dommage de ne pas aller y faire un tour. Il faut toujours faire attention au dénivelé par ici ; j’avais repéré le parking gratuit du parc Taoro, à proximité du centre… certes il n’est pas loin à vol d’oiseau, pourtant il est tellement perché haut que ce ne sont pas des rues mais des escaliers qui permettent de rejoindre le centre-ville. A l’aller ça va, ça descend, mais au retour ça fait mal !

Dans cette station balnéaire la plus ancienne de Tenerife, quelques maisons colorées valent le coup d’œil, tout comme le mini port dans le quartier des pêcheurs et la plage.

Il y aurait encore beaucoup à voir : le Lago Martianez conçu par Manrique, le jardin d’acclimatation, le castillo San Felipe, les plages à l’ouest de la ville… mais on préfère garder du temps pour visiter La Laguna qui, d’après tous les guides touristiques, semble être LA ville historique à voir à Tenerife.

San Cristobal de La Laguna

Communément appelée La Laguna, cette ville fut autrefois la capitale de Tenerife avant d’être détrônée par Santa Cruz. Déclaré Patrimoine mondial par l’UNESCO, son centre historique compte de nombreux palais et édifices de style colonial de toute beauté, à l’extérieur comme à l’intérieur. Les façades sculptées, les patios, les balcons en bois, les couleurs… l’ensemble est harmonieux et somptueux. D’ailleurs, le plan des rues de La Laguna a servi de modèle à plusieurs capitales d’Amérique du sud comme La Havane, Carthagène ou Lima.

Dans la calle San Augustin, on s’attarde devant la Casa Montanes, la Casa Salazar, la Fondation Cristino de Vera et le musée d’art et d’histoire qui présentent de jolies façades et des patios verdoyants ornés de belles boiseries.

Tout le centre historique déborde de charme. Ce n’est pas une ville « carte postale » pensée uniquement pour le tourisme, d’ailleurs il y a peu de boutiques dédiées aux touristes. Les étudiants de l’université et les habitants sont nombreux à se promener à l’heure de la pause déjeuner, les terrasses sont pleines, la ville est très vivante. On a bien aimé La Laguna !

Une bonne adresse pour manger : Taberna Santo Domingo

La Orotava

Des édifices du 17e siècle, des balcons en bois, de la pierre de lave, des rues pavées, quelques palmiers, des enduits colorés sur les maisons, et voilà de quoi faire encore une jolie petite ville.